Élisabeth Borne interpellée sur la sécurisation des ponts
Auditionnée sur le budget alloué à son ministère, la ministre de la Transition écologique et solidaire s’est vue réclamer des moyens pour sécuriser les ponts en France. Après l’effondrement d’un pont dans le Tarn, les sénateurs espèrent se faire entendre.

Élisabeth Borne interpellée sur la sécurisation des ponts

Auditionnée sur le budget alloué à son ministère, la ministre de la Transition écologique et solidaire s’est vue réclamer des moyens pour sécuriser les ponts en France. Après l’effondrement d’un pont dans le Tarn, les sénateurs espèrent se faire entendre.
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Auditionnée dans le cadre du projet de loi de finances 2020, la ministre de la Transition écologique et solidaire a été rattrapée par l’actualité. Si les circonstances de l’effondrement d’un pont à Mirepoix-sur-Tarn, lundi, ne sont pas encore certaines, les sénateurs – qui avaient déjà interpellé l’État sur la sécurisation des ponts en juillet dernier – lui ont demandé des comptes. Le président de la Commission de l’aménagement du territoire, qui dirigeait cette audition, s’avère aussi être le rapporteur de la mission d’information sur la sécurité des ponts.  

La ministre de la Transition écologique a tenu à rappeler que le drame qui s’est produit hier n’était peut-être pas dû à l’état du pont. « On peut penser, sans anticiper sur les conclusions des enquêtes, que le poids lourd qui était sur le pont était en surcharge. Je pense que le pont était surveillé, entretenu, en bon état », a-t-elle précisé.

« C’est un sujet pour lequel on a certainement à progresser dans la connaissance des ouvrages et dans le soutien aux collectivités », reconnaît la ministre. Les ponts sous maîtrise d’ouvrage des communes sont effectivement dans une situation particulière puisque bien souvent ces communes n’ont pas les moyens de financer des diagnostics coûteux et encore moins d’assurer la remise en état.  

« Il faut que l’État se mobilise (…) si ça pouvait être le choc psychologique pour que l’État réagisse avant qu’il y ait une autre catastrophe », espère Hervé Maurey. Le sénateur déplore un manque de moyens. « Les crédits que l’État consacre à ses propres ponts ne sont pas suffisants et vous le savez puisque les services de l’État reconnaissent qu’il faudrait mettre 120 millions par an et cette année on sera à 79 millions d’euros », a-t-il dit à la ministre.

Lire aussi :  Effondrement d’un pont dans le Tarn : quand le Sénat demandait un « Plan Marshall pour éviter un drame »

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