Politique
Les vidéos issues des caméras-piétons des gendarmes lors de la manifestation de Sainte Soline, diffusées mercredi par Médiapart et Libération relancent le débat sur les violences policières. Une enquête administrative a été ouverte.
Le
Par Public Sénat
Temps de lecture :
9 min
Publié le
Mis à jour le
Le président investi est allé à la rencontre des Français présents place de l'Étoile. Plusieurs personnes présentes lui ont adressé des « merci » et des « bravo ».
« Je serai toujours à vos côtés au service de la France et de notre peuple »: c’est la phrase qu’a écrite Emmanuel Macron, devant la tombe du Soldat inconnu.
Le Président Emmanuel Macron a affirmé avoir « deux exigences »: « rendre aux Français confiance en eux » et redorer l’image à l’international de la France, en donnant « l’exemple d’un peuple sachant affirmer ses valeurs et ses principes ».
Il a longuement développé sa première exigence, affirmant que la France n’était « pas déclinante ». Pour reconstruire cette confiance, le nouveau Président ne veut rien céder sur ses engagements, a-t-il promis: « Tout ce qui concourt à la vigueur de la France et à sa prospérité sera mis en œuvre: le travail sera libéré, les entreprises soutenues, les initiatives encouragées, la création et l'innovation seront au cœur de mon action. » Il a insisté aussi sur le rôle de protection qu’il veut incarner: « Les Françaises et Français qui se sentent oubliés par ce vaste mouvement du monde devront se voir mieux protégés ». « La laïcité républicaine sera défendue (…) L’Europe dont nous avons besoin sera refondée et relancée car elle nous protège et nous permet de porter dans le monde nos valeurs ». Il veut aussi que « le pays retrouve une vitalité démocratique »: « les citoyens auront voix au chapitre, ils seront écoutés. »
Le président a ensuite succinctement expliqué sa deuxième exigence, « donner l’exemple d’un peuple sachant affirmer ses valeurs et ses principes qui sont ceux de la démocratie et de la République ». Cet objectif sera possible pour lui lorsque les Français auront « su dépasser ensemble (leurs) craintes et (leurs) angoisses ». Alors seulement, « le monde entier sera attentif à la parole de la France ».
« Le général De Gaulle qui œuvra pour redresser la France et lui rendre dans le concert des nations ». Georges Pompidou « qui fit de notre pays une puissance industrielle majeure ». Valéry Giscard d’Estaing « qui su faire entrer la France et sa société dans la modernité. François Mitterrand « qui accompagna la réconciliation du rêve Français et du rêve Européen ». Jacques Chirac « nous donnant le rang d’une nation sachant dire non aux prétentions des va-en- guerre ». Nicolas Sarkozy « ne comptant pas son énergie pour résoudre la crise financière ». François Hollande qui a fait œuvre de précurseur avec l’accord de Paris sur le climat et protégeant les Français dans un monde frappé par le terrorisme ».
Conformément au protocole, le nouveau président de la République est fait Grand-maître de l’ordre national de la Légion d’honneur. Emmanuel Macron Le nouveau chef de l'État a ensuite signé le procès-verbal d'investiture.
En introduction de son discours, Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel a rappelé les résultats officiels du second tour de l’élection présidentielle, avant d’adresser ses félicitations au nouveau président :
« À l’issue d’une campagne électorale inédite à plusieurs égards, et même chamboule-tout, vous avez recueilli 20.743.128 voix au second tour de l’élection présidentielle. Aujourd’hui en ce dimanche 14 mai en cet instant précis ou vous prenez vos fonctions, nous vous présentons nous félicitions les plus sincères. »
Avant d'énoncer au nouvel hôte de l’Élysée les principes constitutionnels devant guider son action, Laurent Fabius a cité Chateaubriand :
« Pour être l’homme de son pays, il faut être l’homme de son temps. Homme de notre temps, assurément vous l’êtes. »
« Votre réussite sera la réussite de la France et voilà pourquoi nous vous présentons pour votre mandat, pour vos proches et pour vous-même, nos vœux extrêmement chaleureux de succès. »
Après un long entretien d’une heure, Emmanuel Macron raccompagne François Hollande jusqu’à sa voiture. Contrairement à il y a 5 ans, la scène se veut chaleureuse.
François Hollande et Emmanuel Macron se sont entretenus pendant une heure dans le salon Doré, un record dans la Ve République, selon le politologue Pascal Perrineau.
Au siège du Parti socialiste, où François Hollande est attendu après son départ du palais de l'Élysée, une banderole « Merci » a été accrochée en son honneur.
Comme prévu Alexis Kohler est nommé secrétaire général de l'Élysée, selon la porte-parole de La République en marche, Laurence Haïm. Philippe Etienne, ex-directeur de cabinet de Bernard Kouchner, devient conseiller diplomatique. Ismaël Emelien, qui était conseiller «communication et affaires stratégiques» d'Emmanuel Macron à Bercy, devient conseiller spécial du Président. Patrick Strzoda, directeur de cabinet du Premier ministre Bernard Cazeneuve, est nommé directeur de cabinet de l’Élysée selon Le Monde.
Emmanuel Macron est arrivé en voiture, et en musique, jouée par la garde républicaine. En 1974, Valéry Giscard d'Estaing était arrivé à pied, après avoir réalisé une partie du parcours en Citroën SM présidentielle d'apparat.
Le candidat élu a été accueilli par François Hollande. Le président actuel et son successeur, qui sera investi dans quelques minutes, vont à présent s'entretenir en privé durant une vingtaine de minutes dans le bureau présidentiel.
La sénatrice socialiste des Pyrénées-Atlantiques, Frédérique Espagnac, proche de François Hollande, pense à l’ancien chef de l’État. « C’est une journée particulière pour lui aussi ». « En fidélité et à François Hollande et dans l’esprit républicain » la sénatrice souhaite « bonne chance à Emmanuel Macron ».
Brigitte Macron est arrivée dans la cour de l'Élysée peu avant 10h. En l'absence de première dame, elle a été accueillie sur le péron de l'Élysée par Brigitte Taittinger, l'épouse de Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Élysée.
« On a vu le désarroi, la colère des Français, je crois que le nouveau président est capable de les résoudre », a déclaré devant les caméras le sénateur-maire de Lyon, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron.
Membres du bureau, présidents de commissions, présidents de groupe : plusieurs sénateurs sont présents dans la salle des fêtes de l'Élysée. Le président de la Haute assemblée Gérard Larcher est arrivé peu après 9h35. Assistent également à la cérémonie d'investiture : Jacqueline Gourault (vice-présidente), Frédérique Espagnac, le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb, François Patriat, le président du groupe RDSE Jacques Mézard, Michel Mercier, ou encore le président du groupe socialiste Didier Guillaume.
De nombreuses personnalités sont d’ores et déjà arrivées, notamment le Premier ministre Bernard Cazeneuve, l’ex-Premier ministre socialiste Lionel Jospin et le Président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius, comme on peut le voir sur ces images.
Quelques minutes avant le début de la cérémonie de passation de pouvoir, le président de la commission d’investiture de La République en marche, Jean-Paul Delevoye a indiqué qu’il ne s’agissait « pas un spectacle. C’est un moment d’Histoire ». « Les hommes et les femmes de France doivent mesurer à quel point la France est sortie grandie en ayant mis à la tête de l’Etat un homme de 40 ans ».
Sens Public