Emmanuel Macron est arrivé dimanche à 10H00 à l'Elysée, où l'attendait le chef de l'Etat sortant François Hollande, pour devenir le huitième président de la Ve République.
Le plus jeune président français jamais élu, âgé de 39 ans, a remonté d'un pas lent le tapis rouge devant un détachement de la Garde républicaine, avant d'être accueilli par son prédécesseur sur le perron du palais présidentiel.
La nouvelle Première dame, Brigitte Macron, le 14 mai 2017 à l'Elysée à Paris
POOL/AFP
Les deux hommes ont échangé une poignée de mains de quelques secondes, François Hollande, souriant, posant brièvement la main sur l'épaule de son successeur, avant que tous deux ne gagnent le bureau présidentiel - le Salon d'or du premier étage - pour un entretien d'une demi-heure.
C'est dans ce huis clos que le sortant livre traditionnellement quelques secrets d'Etat à son successeur, à commencer par les fameux codes de l'arme nucléaire.
A l'issue de l'entretien, tout s'enchaînera très vite. Emmanuel Macron raccompagnera son prédécesseur jusqu'à sa voiture. Puis il gagnera le Salon des ambassadeurs pour être élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur avant de rejoindre la Salle des fêtes où le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, proclamera les résultats officiels de l'élection présidentielle.
La nouvelle Première dame, Brigitte Macron, portant une robe et une veste bleu lavande, avait précédé son époux de quelques minutes dans la cour de l'Elysée.
Le bloc central a essuyé un revers de taille ce mardi au Sénat, où sa réforme du scrutin municipal pour les villes de Paris, Lyon et Marseille a été rejetée par les groupes de gauche, mais s’est aussi heurtée à l’opposition de la droite sénatoriale, qui soutient pourtant le gouvernement. De nombreux élus estiment que ce texte a été pensé pour préparer le terrain à une alternance dans la capitale en 2026.
Avec sa double casquette de ministre et de président des LR, Bruno Retailleau laisse planer la menace d’une démission si François Bayrou va au bout sur le mode de scrutin proportionnel, qu’il rêve d’instaurer. « Il ne s’agit pas de bluff », assure Mathieu Darnaud, à la tête des sénateurs LR. Mais à droite, on reconnaît que « les Français ne comprendraient pas une démission sur ce sujet ». Pour le ministre, il s’agit de ne pas rater sa sortie.
Depuis plusieurs semaines, le garde des Sceaux, Gérald Darmanin communique sur sa volonté de mener des réformes « radicales », en proposant la fin du sursis et des peines minimales pour certains délits. Des pistes qu’il a, à nouveau, formulées après les premières condamnations des auteurs de violences, en marge de la victoire du PSG. Au Sénat, les élus sont suspendus aux conclusions d’une mission sur le sujet.
Fait inédit, le gouvernement a demandé cette année à la commission des comptes de la Sécurité sociale de réfléchir à des « leviers de redressement ». Pour la rapporteure générale du budget de la Sécurité sociale au Sénat, la centriste Elisabeth Doineau, il est nécessaire de raisonner sur plusieurs années et de présenter un plan « réaliste » et donc réalisable.