En janvier 2017, le fabricant américain d’électroménager annonce son intention de cesser la production de sèche-linge. Whirlpool envisage de délocaliser l’usine en Pologne. Plus de 600 emplois sont alors menacés. Échaudés par les précédents plans sociaux - les effectifs sont passés de 1 300 à 290 personnes entre 2002 et 2017 - les salariés de Whirlpool organisent un piquet de grève en avril 2017, en pleine campagne présidentielle.
C’est sans doute la plus forte séquence de la campagne présidentielle de 2017. À onze jours du second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen avait fait irruption sur le site d’Amiens au moment même où Emmanuel Macron rencontrait l’intersyndicale de Whirlpool. Pris de court, le candidat d’alors s’était rendu sur le site de l’usine dans une ambiance houleuse.
Emmanuel Macron devant les Whirlpool : « Je ne suis pas venu vous promettre des monts et merveilles »
Emmanuel Macron de retour sur le site Whirlpool
Le chef de l’État avait promis de revenir « sans caméra » pour « rendre compte » s’il était élu. L’usine doit être reprise par la société picarde WN de Nicolas Decayeux ce qui permettrait la création de 277 emplois d’ici à 2018. Un accord pour la réindustrialisation du site d’Amiens, entre la société WN et le groupe d’électroménager, a été signé le 12 septembre. Lors de sa visite, le président est suivi par le député de la Somme (FI), François Ruffin. Ce dernier a précisé qu’il souhaite « aider Macron à sortir des sentiers battus de sa com’ et des cortèges de la police. » François Ruffin a mis en lumière la situation des intérimaires de Whirlpool d’Amiens et a demandé un appui des pouvoirs publics pour les aider. En janvier 2017, le site d’électroménager comptait 290 salariés et 250 intérimaires. Emmanuel Macron convient que les intérimaires doivent être « privilégiés dans les embauches à venir si le site se développe. » En revanche, il s’est opposé à une action juridique contre le plan social des intérimaires qui «fragiliser(ait) le projet de reprise. »