Emplois fictifs: Bayrou se dit « très content » à l’issue de son audition
L'audition par la police judiciaire de François Bayrou, entamée mercredi matin dans le cadre de l'affaire des emplois présumés...

Emplois fictifs: Bayrou se dit « très content » à l’issue de son audition

L'audition par la police judiciaire de François Bayrou, entamée mercredi matin dans le cadre de l'affaire des emplois présumés...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'audition par la police judiciaire de François Bayrou, entamée mercredi matin dans le cadre de l'affaire des emplois présumés fictifs des assistants d'europarlementaires MoDem, s'est terminée en fin de soirée, a indiqué à l'AFP une porte-parole du parti.

"Je suis très content de la manière dont cette journée s'est déroulée, on est allé au fond des dossiers", a indiqué le président du parti centriste à BFMTV à l'issue de son audition.

François Bayrou et l'ancienne députée européenne Marielle de Sarnez étaient entendus depuis mercredi matin sous le régime de l'audition libre, c'est-à-dire sans coercition, dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) à Nanterre.

La justice cherche à savoir si des collaborateurs d'eurodéputés ont été rémunérés par des fonds publics du Parlement européen alors qu'ils étaient affectés à des tâches pour le parti centriste.

"On a pu apporter toutes les explications nécessaires sur tous les dossiers qui ont été évoqués. Ça a pris un peu de temps, mais enfin on a pu faire valoir les preuves, parce que les preuves existent que tout ça était un mensonge", a ajouté M. Bayrou.

Une porte-parole du MoDem, la députée Sarah El Haïry, s'est pour sa part félicitée auprès de l'AFP que le président du parti centriste ait "pu répondre à toutes les questions concrètement et précisément", "ce que nous attendions depuis plus de deux ans".

Après une enquête préliminaire du parquet de Paris en mars 2017 visant une vingtaine d'eurodéputés de tous bords, puis une enquête visant le MoDem, une information judiciaire contre X avait été ouverte en juillet 2017 pour abus de confiance, recel d'abus de confiance et escroqueries.

L'affaire avait conduit Sylvie Goulard, Marielle de Sarnez et François Bayrou à démissionner du gouvernement, moins d'un mois après leur nomination.

Après une perquisition du parti à l'automne 2017 et celle d'un ancien assistant de Mme Goulard, Stéphane Thérou, en avril dernier, l'affaire avait connu un rebondissement la semaine dernière, après qu'Emmanuel Macron a choisi Mme Goulard comme nouvelle commissaire européenne française.

Son entourage avait alors confirmé des informations de presse, selon lesquelles Sylvie Goulard avait remboursé 45.000 euros brut au Parlement européen, correspondant aux salaires et aux charges de Stéphane Thérou, avait précisé une source proche de l'enquête judiciaire.

Le 30 août, le Parlement européen avait clos cette affaire, sans préciser le montant du remboursement.

Mme Goulard avait déjà été entendue mardi par les enquêteurs de l'Oclciff.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Je ne serai pas le premier ministre qui fera une passation de pouvoir avec Jordan Bardella »

Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».

Le

France Macron
5min

Politique

« Demain soir, si tout va bien, Alfred Dreyfus sera général » : le Sénat s’apprête à voter un « texte très symbolique », malgré quelques difficultés…

Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.

Le