« En France, tout le monde est favorable aux énergies renouvelables »
Un an après la Cop 21, le thème des énergies renouvelables s’invite encore peu dans les débats des primaires. Quelle est la place des énergies vertes en France ? En ce qui concerne la transition écologique, la volonté politique est-elle réelle ? 

« En France, tout le monde est favorable aux énergies renouvelables »

Un an après la Cop 21, le thème des énergies renouvelables s’invite encore peu dans les débats des primaires. Quelle est la place des énergies vertes en France ? En ce qui concerne la transition écologique, la volonté politique est-elle réelle ? 
Public Sénat

Par Julie Philippe

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’est un fait : comparée à ses voisins, la France est en retard sur la question des énergies renouvelables. Avec 14 % d’énergies renouvelables, elle n’est que seizième dans le classement européen, établi fin 2015, en dessous de la moyenne des autres pays (15 %).

Toutefois, bien qu’elle soit encore insuffisante et malgré une énergie nucléaire largement dominante, la part des énergies vertes croît progressivement.

Pour Ludovic Dupin, journaliste spécialisé, les énergies fossiles et renouvelables sont complémentaires et ne doivent pas être opposées. Même si le Portugal a réussi la prouesse d'utiliser à 100% des énergies renouvelables pendant 4 jours, « peu de pays ont les conditions pour une énergie unique », rappelle-t-il.

Des politiques confrontées au principe de réalité

Même si cette part des énergies renouvelables est encore faible, la question écologique n'est nullement reléguée au second plan. « Il n'y a plus de climato-sceptiques en France et tout le monde est favorable au développement des énergies renouvelables », se rejouit-il. Les hommes politiques, malgré leur bonne volonté, « font tout simplement face au principe de réalité ».

La preuve : 6000 MW pour l'éolien offshore avaient été annoncés au large des côtes françaises lors du Grenelle de l’environnement en 2007, finalement, 3000 MW seulement seront effectifs, et ce, pas avant 2024…

Une situation qui s’explique par le coût de l’installation des énergies vertes, et le délai des études.

« La prise de conscience est réelle, mais il y a un principe de réalité qu’il faut prendre en compte aujourd’hui », répète Ludovic Dupin. Les candidats à l’élection présidentielle sont conscients de l’importance de la transition écologique, mais lucides quant aux difficultés.

Une analyse toute en nuance donc, et qu’approuvent les autres débatteurs. Résolument optimiste, le sénateur (LR) Ladislas Poniatowski estime que l’écologie est présente « un peu partout » dans les programmes des hommes politiques.

Le débat porte moins sur la forme que sur le calendrier pour le consultant dans le domaine environnemental Pierre Radanne. « Dans le secteur énergétique français tout le monde ne va pas prendre le virage écologique à la même vitesse », résume le président de l’association 4 D. En matière d’écologie, tous les partis ne vont pas à la même vitesse, comme on peut le voir avec la question de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Retrouvez les analyses de Pierre Radanne, Ludovic Dupin et Ladislas Poniatowski dans l’émission Un Monde en Docs, samedi 14 janvier à 22h sur Public Sénat.

Rediffusion dimanche 15 janvier à 9h et dimanche 22 janvier à 18h.

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Paris le mystère du palais disparu de Stéphane Jacques
5min

Politique

Paris, le mystère d’un palais disparu

Les promeneurs, touristes ou Parisiens qui déambulent sur le parvis de Notre-Dame, s’imaginent-ils qu’à quelques pas de là se dressait au Moyen Âge, l’une des plus somptueuses résidences d’Europe ? Et surtout, comment, six siècles plus tard, le tout premier palais de nos rois, bâti sur l’île de la Cité, au beau milieu de la capitale, a-t-il pu devenir ce fantôme de l’Histoire ? Dans son documentaire Le mystère du palais disparu, Stéphane Jacques retrace l’enquête menée par un trio de scientifiques spécialistes de la reconstitution numérique.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le