« En phase » avec Manuel Valls, Guillaume Larrivé est contre le retour des djihadistes en France

« En phase » avec Manuel Valls, Guillaume Larrivé est contre le retour des djihadistes en France

Les ressortissants français partis combattre en Irak ou Syrie seront-ils jugés sur place ? Face aux difficultés juridiques, Guillaume Larrivé évoque une déchéance de nationalité de fait. Le député LR de l’Yonne, catégorique, estime que ces « traîtres à la patrie » doivent rester sur place et y être « châtiés. »   
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Par Héléna Berkaoui

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Que faire des Français partis combattre en Syrie ou Irak et qui sont aujourd’hui aux mains des autorités locales ? « Ce sont des traîtres à la patrie, la patrie n’a pas à s’intéresser à eux », juge Guillaume Larrivé. Invité de Territoires d’Infos jeudi, le député LR de l’Yonne se veut intransigeant. « Ils sont dans la zone irakienne ou dans la zone syrienne qu’ils y restent et qu’ils y soient châtiés », affirme-t-il.

L’exécutif, lui, a affirmé que les situations de ces femmes et ces hommes seraient examinées au cas par cas. Ces justiciables Français pourraient bien être rapatriés et jugés sur le territoire français pour des questions juridiques. Dans la mesure où l’État irakien applique la peine de mort, la France pourrait se retrouver en porte à faux si elle laissait ses ressortissants être jugés là-bas.

« Il est interdit d'extrader un Français vers un pays qui applique cette sentence. Le rapatriement de nos ressortissants qui risquent cette condamnation devrait donc s'imposer même s'il n'apparaît pas y avoir, à ce jour, de jurisprudence en ce sens dans ce cas précis », expliquait Patrick Baudouin, président d'honneur de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) à l’AFP.

Vers une déchéance de nationalité de fait ? 

L’ancien Premier ministre, Manuel Valls est sur la même ligne que le député LR. Interviewé sur BFMTV et RMC, il déclarait que même si ces individus risquaient la peine de mort, ils ne devaient pas rentrer en France, ajoutant que « d'une certaine manière nous appliquons, sans le dire, une forme de déchéance de la nationalité ». Et Guillaume Larrivé d’expliquer « on peut aussi l’appliquer de fait et en l’occurrence il suffit que le gouvernement français ne fasse aucune démarche pour solliciter l’extradition de ces individus. »  « On est souvent avec Manuel Valls en phase sur ces sujets, hier encore on échangeait tous les deux à la commission des lois de l’Assemblée nationale », précise Guillaume Larrivé.

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