En visite dans des entreprises, Hollande éreinte les programmes de Mélenchon, Le Pen et Hamon

En visite dans des entreprises, Hollande éreinte les programmes de Mélenchon, Le Pen et Hamon

François Hollande a éreinté jeudi Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Benoît Hamon, sans les citer, lors de visites d...
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François Hollande a éreinté jeudi Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Benoît Hamon, sans les citer, lors de visites d'entreprises à Avallon (Yonne) et Niort (Deux-Sèvres), critiquant implicitement le "protectionnisme" des deux premiers et la vision du travail du troisième.

"Ceux qui vous disent que l'industrie va disparaître sont souvent ceux qui n'ont jamais travaillé dans l'industrie, ceux qui vous disent qu’il faudrait fermer les frontières sont ceux qui ne connaissent rien à l'industrie parce qu'aujourd'hui l'industrie est mondiale, et ceux qui vous disent qu'il faudrait augmenter de je ne sais combien les salaires, à l'oreille c'est toujours agréable mais il faut savoir qu'à terme c'est la compétitivité de l’entreprise qui va disparaître, ce sont des emplois qui vont être mis en cause", a énuméré le président de la République lors d'une visite de l'entreprise Pneu Laurent, filiale du groupe pneumatique Michelin installée à Avallon.

"C'est un équilibre qu'il faut trouver" entre "l'intérêt de l'entreprise et l'intérêt des salariés", pour qu'on puisse "trouver du pouvoir d'achat et de l'emploi". Et "si on balaie cet équilibre il n'y aura ni emplois ni pouvoir d'achat, ni avenir pour l'industrie", a-t-il prévenu distribuant généreusement les coups de griffes à l'encontre de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon mais aussi Benoît Hamon.

Quelques heures plus tard, cette fois à Niort, lors d'une visite chez l'équipementier Zodiac Aerospace, M. Hollande a complété le message.

"Vous fabriquez et vous vendez pour l'essentiel dans le monde (...) Si par malheur il y avait des frontières qui se fermaient, s'il y avait du protectionnisme, si l'on se repliait, même si on donnait à chaque Français l'occasion de voyager davantage en avion, je crains que cela ne suffise pas à satisfaire vos productions", a-t-il lancé.

"Il ne faut jamais opposer l'investissement à l'emploi, je dirais même que l'investissement c'est la condition de l'emploi", a ajouté le président sortant, défendant sa politique dans le domaine depuis 2012.

"Chaque fois que l'on met en place des technologies, même des robots, cela a des effets favorables sur l'emploi. Les robots ne suppriment pas l'emploi, ils améliorent l'emploi et ils en créent d'autres", a-t-il fait valoir, égratignant cette fois plus particulièrement Benoît Hamon, qui dans son programme prévoit d'instaurer une taxe sur la richesse créée par les robots.

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