Energies renouvelables : Agnès Pannier-Runacher salue « un accord au rendez-vous de l’histoire »
Mardi soir, un groupe de sénateurs et de députés a réussi à élaborer une version de compromis sur le projet de loi consacré aux énergies renouvelables. Auprès de Public Sénat, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, y voit l’aboutissement de la « méthode de co-construction » mise en place par l’exécutif.

Energies renouvelables : Agnès Pannier-Runacher salue « un accord au rendez-vous de l’histoire »

Mardi soir, un groupe de sénateurs et de députés a réussi à élaborer une version de compromis sur le projet de loi consacré aux énergies renouvelables. Auprès de Public Sénat, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, y voit l’aboutissement de la « méthode de co-construction » mise en place par l’exécutif.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Réunies en commission mixte paritaire, députés et sénateurs ont trouvé un accord mardi soir sur le projet de loi dédié aux énergies renouvelables. Le compromis élaboré sera soumis prochainement au vote des deux chambres avant une adoption définitive. Ce texte, largement enrichi par les travaux parlementaires, a essuyé les plâtres de la nouvelle méthode gouvernementale, puisque l’exécutif, privé de majorité absolue, a dû frayer avec la droite et le centre au Sénat, puis avec les socialistes à l’Assemblée nationale pour parvenir à faire adopter son projet de loi. « Je crois que la méthode que j’ai mise en place pour co-construire ce texte et prendre en compte tous les enrichissements des députés et des sénateurs a porté ses fruits », s’est félicitée mercredi, au micro de Public Sénat, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique.

« On a pu montrer que l’on était capable, sur un sujet historiquement sensible, de dégager un accord au rendez-vous de l’histoire. Il nous faut produire plus d’énergie à bas prix et plus d’énergie qui soit bas carbone pour protéger notre planète, c’est ce que permet ce texte de loi. Donc oui, je salue cet accord. J’espère qu’il sera voté dans les prochains jours ».

« C’est aussi une méthode de planification qui met les élus locaux au centre du jeu »

Ce projet de loi permet de faire sauter certains verrous administratifs et juridiques pour faciliter la construction d’infrastructures de production d’énergie renouvelable, comme des éoliennes ou des parcs photovoltaïques. « Cette loi, c’est d’abord un gain de temps, les mesures que nous prenons sur l’éolien marin vont permettre de gagner plusieurs années sur les projets. C’est aussi une méthode de planification qui met les élus locaux au centre du jeu, qui leur permet de définir les zones où ils souhaitent installer des énergies renouvelables et celles où ils ne souhaitent pas en installer », fait valoir Agnès Pannier-Runacher. « C’est aussi des engagements pour mettre des panneaux photovoltaïques là où nous avons déjà artificialisé les sols ou bien là où ils sont dégradés : anciennes décharges, parkings, toitures… »

Le texte sur les énergies renouvelables est l’un des volets du triptyque énergétique porté par le gouvernement. Un deuxième texte, consacré à l’accélération sur le nucléaire vient d’être adopté par le Sénat et doit encore être examiné par l’Assemblée nationale. En séance, la Chambre Haute a fait tomber le seuil de 50 % de nucléaire dans la part du mix énergétique : « On voit bien la volonté du Sénat d’envoyer un message politique sur le soutien au nucléaire », commente Agnès Pannier-Runacher qui estime que l’Assemblée, plus fracturée sur cette question, « tiendra mieux compte du débat public ». Enfin, dernier volet du paquet énergétique et non des moindres : la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) que la ministre espère présenter en Conseil des ministres « avant l’été ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Blois: Exclusive Olivier Faure with staff at the Socialist Party s summer university
7min

Politique

Retraite à 62 ans, 900 euros de plus pour les bas salaires, économies réduites à 21 milliards d’euros : « L’autre chemin » du PS pour le budget

Le Parti socialiste a présenté, lors de son université d’été à Blois, ses contre-propositions budgétaires. Entre hausse d’impôts pour les très riches et baisse des aides aux entreprises, le PS veut étaler l’effort de réduction du déficit. En cas de nomination à Matignon d’un premier ministre de gauche, Olivier Faure espère pouvoir passer des compromis pour adopter ce budget. Et si Emmanuel Macron lui proposait, on comprend qu'il ne dirait pas « non »...

Le

Energies renouvelables : Agnès Pannier-Runacher salue « un accord au rendez-vous de l’histoire »
7min

Politique

A Blois, le PS d’Olivier Faure « prêt » à entrer à Matignon

La rentrée politique des socialistes s’est transformée en démonstration de l’unité de la gauche, hors LFI, avec qui la rupture est consommée. « Nous sommes volontaires pour être les suivants », a lancé le numéro 1 du PS, Olivier Faure. « Maintenant, il doit nous laisser nous y coller. Ça, c’est la responsabilité d’Emmanuel Macron », demande la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier.

Le

SIPA_01165078_000044
6min

Politique

Municipales à Paris : après l’investiture de Rachida Dati, le dilemme de Renaissance

Les Républicains ont évité une guerre fratricide, en soutenant officiellement la candidature de Rachida Dati aux municipales à Paris en mars prochain. La liste de la ministre de la Culture devra comporter une majorité de candidats LR de quoi laisser ouverte l’hypothèse d’une liste d’union avec les macronistes parisiens, qui ne se bousculent pas pour apporter leur soutien à la maire du VII arrondissement de Paris.

Le