Le ministre de l’Intérieur réfléchit à « une nouvelle incrimination pénale » visant l’islam politique. « L’islam politique est le principal obstacle à la cohésion de notre pays », soutient la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio. La centriste Nathalie Goulet conseille d’appliquer déjà le droit existant et de contrôler le financement des associations. A gauche, l’écologiste Guy Benarroche pointe l’absence de données chiffrées sur le sujet et la socialiste Corinne Narassiguin dénonce « une vision à géométrie variable de la laïcité ».
Enfants sans bras : Michèle Rivasi dénonce une « mal surveillance des malformations »
Par Nawel Erraji / sujet vidéo : Géraldine Bavoillot
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C’est le signalement d’un médecin généraliste de l’Ain qui marque le commencement. Deux de ses patientes donnent naissance en 2010 à des nourrissons privés d’une partie de leur bras. Une enquête a été ouverte. Mais « faute d’écho des autorités sanitaires », les recherches sont interrompues.
L’Agence nationale de santé publique conclut que « l’investigation montre qu’il n’existe pas d’excès de cas et qu’aucune exposition à risque n’a été mise en évidence ». Pourtant, le Registre des Malformations en Rhône-Alpes pointe une occurrence 58 fois supérieure à la normale.
Face à ce manque de réponses, les parents se sentent désemparés. Isabelle Grassin Taymas, mère d’une petite fille de 6 ans qui n’a pas d’avant-bras gauche, regrette de ne pas avoir une réponse du corps médical concernant la cause, et ajoute se sentir « isolée ».
La colère des écologistes
Les écologistes soutiennent la thèse d’un lien de causalité entre ces malformations et l’utilisation de pesticides. C’est notamment ce qu’avance Yannick Jadot, député européen écologiste : « Il y a un faisceau de présomptions qui me dit que ce sont les pesticides qui sont à l'origine de ces malformations. » Le député demande la mise en place d’un registre national sur tous ces cas de malformations.
Il y a actuellement 6 registres de malformations en France. « Trop peu » constate Michèle Rivasi, députée européenne écologiste. Ces 6 registres ne couvriraient que 19 % des naissances. Elle dénonce un « déni scientifique » et un « déni de démocratie », parce que l’État falsifierait les données des registres de malformations issues de l’Ain.