Enquête. Sous nos pieds, une pollution très bien cachée…
Des hydrocarbures déversés dans la Moselle, des écoles polluées au trichloréthylène ... Pendant six mois, une commission d’enquête du Sénat a dressé un état des lieux de la pollution des sols en France. Dans le documentaire « Sous nos pieds, la pollution », Public Sénat revient sur cette enquête aux conclusions inquiétantes.
Par Samia Dechir
Temps de lecture :
2 min
Publié le
La loi Française ne protège pas les sols de la pollution. C’est la première chose qui frappe à la lecture de ce rapport paru en septembre 2020. « Il faut qu’on se dote d’un outil législatif qui permette de mettre chacun devant ses responsabilités. Pour l’instant on ne l’a pas » regrette Gisèle Jourda, rapporteure de la commission d’enquête, dans le documentaire.
Diffusé sur Public Sénat, on y découvre comment une entreprise, soupçonnée de polluer les sols, a échappé pendant des années aux contrôleurs de la DREAL (Direction régionale de l’environnement). Il suffit … de refuser d’ouvrir sa porte. Dans cet extrait, un voisin de l’industriel raconte des années d’inquiétude face aux produits toxiques entreposés sans précautions à quelques mètres de son jardin.
Des verrues dans le paysage
Deux tiers des friches industrielles seraient encore polluées. Quand l’entreprise responsable n’existe plus, impossible d’appliquer le principe du pollueur-payeur. Ces sites orphelins deviennent alors de véritables « verrues dans le paysage », selon l’expression d’Henri Poirson, maire de Dieulouard en Meurthe-et-Moselle. Dans le documentaire, il nous emmène sur la friche Petrocarbol. La dépollution de cette ancienne usine de recyclage d’huiles usagées coûte plus d’un million d’euros. Impossible à financer pour sa commune, comme pour beaucoup d’autres.
Les diagnostics de pollution des écoles suspendus pour raisons budgétaires
Ces pollutions historiques, héritage empoisonné de l’âge d’or industriel Français, dorment parfois sous le sol des écoles. Un recensement lancé en 2010 par le gouvernement devait permettre d’identifier les établissements scolaires construits sur un ancien site industriel, pour y vérifier l’état des sols. Mais en 2016, alors qu’un tiers des établissements n’a pas encore fait l’objet d’un diagnostic, Ségolène Royal, alors Ministre de l’Environnement, décide de suspendre la campagne pour raisons budgétaires. « Une faute magistrale » dénonce Gisèle Jourda dans le documentaire de Public Sénat. « Sous nos pieds, la pollution » revient sur les coulisses et les conséquences de cette décision.
« Sous nos pieds, la pollution », un documentaire diffusé le 10 novembre à 22 heures sur Public Sénat, et à voir ici en avant-première.
Entre 1980 et 2019, 12 500 points de captages d’eau potable dans les rivières ou les nappes souterraines ont été fermés en France. Laurent Baude, maire de Semoy dans le Loiret, est bien placé pour le savoir. L’unique point de captage de sa commune de 3200 habitants est fermé depuis un an et demi à cause d’une pollution au PFAS.
Depuis 2006, le 10 mai est la date de la journée nationale officielle de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Une cérémonie à laquelle participe le président de la République ou le Premier ministre. Dans les territoires d’Outre-mer, les commémorations ont lieu à d’autres dates. Explications.
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.