Enquêtes et polémiques autour de Jean-Luc Mélenchon: les grandes dates
Double enquête, perquisitions mouvementées, polémiques avec la justice et les médias: les rebondissements judiciaires et les...

Enquêtes et polémiques autour de Jean-Luc Mélenchon: les grandes dates

Double enquête, perquisitions mouvementées, polémiques avec la justice et les médias: les rebondissements judiciaires et les...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Double enquête, perquisitions mouvementées, polémiques avec la justice et les médias: les rebondissements judiciaires et les controverses autour de Jean-Luc Mélenchon qui sera fixé sur son sort lundi pour les incidents ayant émaillé la perquisition au siège de LFI en 2018.

- Double enquête -

Le 18 juillet 2017, le parquet de Paris élargit son enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen - qui vise une vingtaine d'eurodéputés de tous bords - au patron de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon. L'ancien eurodéputé du parti de gauche (2009-2017) a fait l'objet d'un signalement déposé par l'eurodéputée frontiste Sophie Montel.

Le parquet annonce le 29 mai 2018 une autre enquête, pour procéder à des "vérifications" sur les comptes de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2017. Le signalement cite des dépenses facturées par Mediascop, dirigée par Sophia Chikirou, à l'époque responsable de la communication du candidat.

Fin 2017, la commission des comptes de campagne avait validé les comptes de Jean-Luc Mélenchon, excluant toutefois des frais remboursables environ 400.000 euros de dépenses.

Le 9 novembre 2018, les deux enquêtes seront confiées à des juges d'instruction.

- Des perquisitions -

Le 16 octobre 2018, des perquisitions sont menées au siège de LFI, ainsi qu'aux domiciles de Jean-Luc Mélenchon et d'anciens assistants du député.

Sur les images de la perquisition au siège de LFI, filmées par des journalistes, M. Mélenchon appelle ses proches à "enfoncer la porte" pour entrer. A l'intérieur, il bouscule un représentant du parquet et un policier qui s'interpose.

On voit le député crier, excédé : "La République c'est moi", et "ma personne est sacrée".

- Enquête pour violences -

Le parquet de Paris annonce le 17 octobre une enquête pour "menaces" et "violences" sur des policiers et magistrats.

Le lendemain, après cinq heures d'audition par la police judiciaire à Nanterre, M. Mélenchon dénonce "une opération de police politique" et "une escalade judiciaire".

La garde des Sceaux Nicole Belloubet dément toute intervention politique.

- "Macronie" mise en cause -

Le 19 octobre, Sophia Chikirou, soupçonnée d'avoir surfacturé ses prestations au candidat en 2017, est entendue par la police anticorruption.

Après la diffusion d'une enquête de Radio France sur la société Médiascop de Mme Chikirou, Jean-Luc Mélenchon dénonce une "offensive politique" à son encontre de "toute la Macronie, qui a trouvé ses relais en instrumentalisant la police, la justice et les médias".

Médiapart revient sur les perquisitions et affirme l'existence "de longue date" d'une relation intime entre le député et Sophia Chikirou. Le site en ligne affirme que 12.000 euros en liquide auraient été découverts par les enquêteurs au domicile d'un proche de M. Mélenchon.

Son avocat dénonce une violation du secret de l'enquête.

Radio France dépose le 24 octobre une plainte contre Jean-Luc Mélenchon qui a, sur les réseaux sociaux, traité d'"abrutis" et de "menteurs" les journalistes de France Info, et appelé à les "pourrir".

Le 27 octobre dans le quotidien régional La Provence, Jean-Luc Mélenchon affirme que "le coupable du coup-monté est à l'Elysée".

- Jugé en correctionnelle -

En juin 2019, M. Mélenchon et cinq de ses proches sont convoqués en correctionnelle pour "actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire, rébellion et provocation" lors de la perquisition au siège de LFI, sur citation directe du parquet de Bobigny.

Avant le procès, M. Mélenchon signe le 8 septembre avec des personnalités étrangères comme l'ex-président brésilien Lula, une tribune dénonçant une "tactique du +lawfare+" dans leurs pays respectifs: "l'instrumentalisation de la justice pour éliminer les concurrents politiques".

Mme Belloubet dénonce un "amalgame inacceptable".

Le 20 septembre 2019 au procès à Bobigny, le parquet requiert trois mois de prison avec sursis contre M. Mélenchon.

Partager cet article

Dans la même thématique

Enquêtes et polémiques autour de Jean-Luc Mélenchon: les grandes dates
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Enquêtes et polémiques autour de Jean-Luc Mélenchon: les grandes dates
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le