Enregistrements Mediapart : « Il faut arrêter de jeter la suspicion sur la Justice » demande Nicole Belloubet
Mardi, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la ministre de la Justice est revenue sur les perquisitions qui ont eu lieu dans les locaux de Mediapart. « Je m’inscris totalement en faux contre cette notion d’instrumentalisation de la Justice » s’est-elle défendue.

Enregistrements Mediapart : « Il faut arrêter de jeter la suspicion sur la Justice » demande Nicole Belloubet

Mardi, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la ministre de la Justice est revenue sur les perquisitions qui ont eu lieu dans les locaux de Mediapart. « Je m’inscris totalement en faux contre cette notion d’instrumentalisation de la Justice » s’est-elle défendue.
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Hier, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire notamment pour « atteinte à l'intimité de la vie privée » et a tenté de perquisitionner Mediapart, après la diffusion, la semaine dernière, d'une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, ex-employé de LREM et gendarme réserviste. L’échange entre les deux hommes se serait tenu quelques jours après leur mise en examen en juillet pour des violences sur des manifestants le 1er mai.

« Le parquet est évidemment totalement indépendant en ce qui concerne les affaires individuelles. Je ne donne jamais aucune instruction, ça va de soi » a assuré la garde des Sceaux au micro de Public Sénat avant d’ajouter : « Il faut arrêter de jeter la suspicion sur la Justice » (…) « Je m’inscris totalement en faux contre cette notion d’instrumentalisation de la Justice ».

Comme elle l’a affirmé dans l’hémicycle, Nicole Belloubet indique vouloir « protéger la liberté de la presse et le secret des sources ». « Ce sont des aspects essentiels à notre vie démocratique ».

Selon la ministre, c’est à l’occasion de cette enquête préliminaire que deux magistrats ont demandé à Mediapart la remise « d’enregistrements sonores présumés étant ceux de Messieurs Benalla et Crase. Mais cela n’a pas été fait sur le moment comme c’était possible. Mais par la suite, ces enregistrements ont été remis ».

De son côté, ce mardi, le média en ligne indique avoir remis à la justice sept enregistrements, répondant ainsi à une réquisition de la justice. Toutefois, Mediapart assure avoir refusé la perquisition de ses locaux, afin de protéger ses sources.

Quelques minutes plus tôt dans l’hémicycle, la perquisition de Mediapart a donné lieu à une question de la part de la sénatrice socialiste de Paris, Marie-Pierre de la Gontrie. « Ayant commis une tribune au mois de septembre afin de tenter que la commission d’enquête du Sénat n’auditionne pas M. Benalla, je pense, qu’en ce qui concerne la séparation des pouvoirs, vous avez une conception qui est assez variable » lui a rappelé la sénatrice. (voir l’échange)

Enregistrements Mediapart : question de Marie-Pierre de la Gontrie à Nicole Belloubet
04:37

 

 

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