Enseignante menacée à Créteil : « Il est temps de revoir l’ordonnance de 1945 », réagit Rachida Dati
L’ancienne garde des Sceaux, dans la matinale, estime que le cas de cette professeure braquée par une arme par un élève à Créteil s’inscrit dans une « dérive lente ». Elle estime qu’il faut fixer un âge pour engager la responsabilité pénale des mineurs.

Enseignante menacée à Créteil : « Il est temps de revoir l’ordonnance de 1945 », réagit Rachida Dati

L’ancienne garde des Sceaux, dans la matinale, estime que le cas de cette professeure braquée par une arme par un élève à Créteil s’inscrit dans une « dérive lente ». Elle estime qu’il faut fixer un âge pour engager la responsabilité pénale des mineurs.
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« Je pensais que c’était un montage », raconte Rachida Dati, pour qui la scène est « scandaleuse et choquante ». La maire (LR) du 7e arrondissement de Paris, invitée de la matinale de Public Sénat, n’en revient pas de cette vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, une scène montrant un élève d’un lycée de Créteil en train de braquer sa professeur avec une arme factice pour l’empêcher de l’indiquer comme absent.

« Cela démontre la dévalorisation totale de la fonction d’enseignant, comme des fonctions d'autorité […] C’est le résultat d’années de laxisme qui conduit finalement  à des générations perdues mais aussi à une forme de fatalité », s’agace la députée européenne, qui considère que le corps enseignant a également renoncé :

« Regardez l’enseignante, elle accepte cette fatalité. On a l’impression que pour elle – au-delà de l’angoisse et de la crainte que ça peut générer, cette scène est quand même très choquante – elle tape sur son ordinateur, du genre "tout ça est très normal". »

« Le texte est sur la table, Mme Belloubet peut le retrouver »

Estimant qu’il est « urgent » de « reprendre en main » la situation, l'ancienne garde des Sceaux suggère de reprendre l’une de ses propositions, qui n’avait pas reçu l’assentiment du gouvernement de François Fillon. « Il est temps de revoir l’ordonnance dite de 1945 relative à l'enfance délinquante », encourage-t-elle. Sur « la responsabilité pénale des mineurs, il faut mettre un âge. Le texte est sur la table, Mme Belloubet peut le retrouver. J’avais proposé 12 ans à l’époque », a-t-elle rappelé, assurant qu’il s’agit du niveau moyen en Europe.

L’élue de droite propose également de « rétablir les peines planchers qui ont été supprimées par la gauche ».

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