Entre Chirac et Giscard d’Estaing, « les relations se sont dégradées très rapidement » selon Gérard Longuet
Le sénateur de la Meuse et ancien ministre de Jacques Chirac revient sur les divergences personnelles et politiques qui ont opposé les deux hommes, à la tête de deux visions différentes de la droite.

Entre Chirac et Giscard d’Estaing, « les relations se sont dégradées très rapidement » selon Gérard Longuet

Le sénateur de la Meuse et ancien ministre de Jacques Chirac revient sur les divergences personnelles et politiques qui ont opposé les deux hommes, à la tête de deux visions différentes de la droite.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’ancien président Valéry Giscard d’Estaing sera présent ce lundi aux obsèques de Jacques Chirac. Un évènement pour l’homme politique, qui « ne vient plus aux enterrements depuis des années » selon Gérard Longuet. Une décision qui peut surprendre, mais qui est en réalité révélatrice des relations ambigües entre Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing : « Ils avaient des relations extrêmement étroites » raconte le sénateur de la Meuse. « Il ne faut pas oublier que Chirac a laissé tomber Chaban-Delmas au profit de Giscard d’Estaing pendant la présidentielle. Et que le soutien de Chirac a boosté Giscard d’Estaing, il a fait près de 30 % au premier tour, c’est inimaginable aujourd’hui. »

Mais malgré le soutien politique, qui amènera Jacques Chirac à être son Premier Ministre, les relations humaines « se sont dégradées très rapidement » selon Gérard Longuet. « Pour deux raisons : politique d’abord, l’entourage de Giscard d’Estaing n’étant pas du tout gaulliste. Et puis il y avait surtout un manque de compréhension, un problème de comportement : Giscard a considéré qu’il avait fait Chirac, et Chirac considérait, pas forcément à tort, qu’il avait fait Giscard » explique le sénateur.

Un problème relationnel qui n’a fait qu’empirer avec les années, leurs visions politiques prenant des tournants différents. « En voyage, Jacques Chirac m’a dit un jour ‘moi je n’ai pas de problèmes avec Giscard d’Estaing. Il y avait quelques gestes à faire et ils ne sont pas venus’. Il fallait qu’ils s’expliquent et ils ne se sont jamais expliqués » conclut Gérard Longuet.

Partager cet article

Dans la même thématique

Entre Chirac et Giscard d’Estaing, « les relations se sont dégradées très rapidement » selon Gérard Longuet
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le