Entre Chirac et Giscard d’Estaing, « les relations se sont dégradées très rapidement » selon Gérard Longuet
Le sénateur de la Meuse et ancien ministre de Jacques Chirac revient sur les divergences personnelles et politiques qui ont opposé les deux hommes, à la tête de deux visions différentes de la droite.

Entre Chirac et Giscard d’Estaing, « les relations se sont dégradées très rapidement » selon Gérard Longuet

Le sénateur de la Meuse et ancien ministre de Jacques Chirac revient sur les divergences personnelles et politiques qui ont opposé les deux hommes, à la tête de deux visions différentes de la droite.
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L’ancien président Valéry Giscard d’Estaing sera présent ce lundi aux obsèques de Jacques Chirac. Un évènement pour l’homme politique, qui « ne vient plus aux enterrements depuis des années » selon Gérard Longuet. Une décision qui peut surprendre, mais qui est en réalité révélatrice des relations ambigües entre Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing : « Ils avaient des relations extrêmement étroites » raconte le sénateur de la Meuse. « Il ne faut pas oublier que Chirac a laissé tomber Chaban-Delmas au profit de Giscard d’Estaing pendant la présidentielle. Et que le soutien de Chirac a boosté Giscard d’Estaing, il a fait près de 30 % au premier tour, c’est inimaginable aujourd’hui. »

Mais malgré le soutien politique, qui amènera Jacques Chirac à être son Premier Ministre, les relations humaines « se sont dégradées très rapidement » selon Gérard Longuet. « Pour deux raisons : politique d’abord, l’entourage de Giscard d’Estaing n’étant pas du tout gaulliste. Et puis il y avait surtout un manque de compréhension, un problème de comportement : Giscard a considéré qu’il avait fait Chirac, et Chirac considérait, pas forcément à tort, qu’il avait fait Giscard » explique le sénateur.

Un problème relationnel qui n’a fait qu’empirer avec les années, leurs visions politiques prenant des tournants différents. « En voyage, Jacques Chirac m’a dit un jour ‘moi je n’ai pas de problèmes avec Giscard d’Estaing. Il y avait quelques gestes à faire et ils ne sont pas venus’. Il fallait qu’ils s’expliquent et ils ne se sont jamais expliqués » conclut Gérard Longuet.

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