15 mai 2017, le nouveau chef de l’État nomme son Premier Ministre : Édouard Philippe, discret voire même inconnu du grand public… Pour celui qui possède deux prénoms il va falloir se faire un nom.Après quelques mois à Matignon, Édouard Philippe monte au front et s’empare de dossiers importants à l’image de celui de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.Alors, comment se caractérise le style « Philippe » ? Et comment ce « gars sérieux » incarne-t-il la fonction ?
Entre sérieux et empathie, quel est le style « Édouard Philippe » ?
15 mai 2017, le nouveau chef de l’État nomme son Premier Ministre : Édouard Philippe, discret voire même inconnu du grand public… Pour celui qui possède deux prénoms il va falloir se faire un nom.Après quelques mois à Matignon, Édouard Philippe monte au front et s’empare de dossiers importants à l’image de celui de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.Alors, comment se caractérise le style « Philippe » ? Et comment ce « gars sérieux » incarne-t-il la fonction ?
Par Caroline Lebrun
Temps de lecture :
2 min
Publié le
Mis à jour le
« Il incarne la verticalité du pouvoir »
Depuis plus de 50 ans la construction d’un aéroport international à Notre-Dame-des-Landes divise l’opinion publique et la classe politique. L’installation illégale de zadistes protestant contre le projet pèse également lourd dans l’enlisement du dossier.
Janvier 2018, le gouvernement annonce une décision rapide. Le Premier Ministre reçoit les élus des Pays de la Loire pendant plusieurs jours à Matignon avant d’effectuer une « visite surprise » sur place pour « voir et écouter ».
Une séquence très « pensée en termes de communication et de stratégie » comme le souligne Régis Lefebvre, communicant et proche du Premier Ministre.
En seulement quelques jours, « Édouard Philippe a révélé au grand public la verticalité du pouvoir [puisque le gouvernement a décidé de ne pas faire l’aéroport], mais aussi une empathie de l’individu, une humanité du personnage. Il a pris une décision mais a su montrer qu’il savait écouter » pour le consultant en communication.
Twitter / Edouard Philippe
"Quand devient Premier Ministre sans avoir été ministre, c’est un saut immense dans l’inconnu"
Devenir premier ministre, un défi de taille pour un « inconnu »
En ce début d’année 2018, le Premier Ministre s’empare également d’un dossier « moins évident » : l’abaissement des limites de vitesse à 80km/h sur les routes secondaires.
Une mesure impopulaire auprès de bon nombre de conducteurs, cependant, pour le politologue Zaki Laïdi, ancien conseiller de Manuel Valls à Matignon, « c’est très adroit de la part d’Édouard Philippe de prendre les décisions compliquées et difficiles en début de mandat ».
Un moyen de revêtir les habits de Premier Ministre pour celui qui, comme l’analyse Régis Lefebvre, ne « s’était jamais préparé à le devenir ». En effet, « quand on a jamais été ministre, c’est un saut immense dans l’inconnu ».
Comme le souligne le politologue Zaki Laïdi, il est toujours « plus facile d’être Premier Ministre en début de mandat » car on est porté par l’élection du Président. Si les mérites de l’ancien maire du Havre pour diriger la France aux côtés d’Emmanuel Macron sont salués par les experts, le style « Philippe » est donc toujours en « construction »…
Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.
Dans une lettre adressée aux maires de France, le premier ministre répète qu’« un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le Parlement pour définir précisément la compétence de chacun ».
A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.