Environnement : un plan ambitieux de rénovation énergétique du bâtiment

Environnement : un plan ambitieux de rénovation énergétique du bâtiment

Le plan du gouvernement sur la rénovation énergétique du bâtiment a été dévoilé jeudi. Une politique qui se veut énergétique, sociale, et qui permettra d’améliorer le pouvoir d’achat des Français.
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, a présenté à Angers, ce jeudi, son plan de rénovation énergétique du bâtiment. 14 milliards d’euros devraient être débloqués sur cinq ans, pour la rénovation de 500 000 logements par an, afin de réduire leur consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre.

Ce plan intervient dans un contexte énergétique particulier, puisque selon le ministère de la Transition écologique, les bâtiments résidentiels et tertiaires représentent 45% de la consommation du pays en énergie, et il y a 7 millions de logements mal isolés. De plus, ce secteur est à l’origine d’environ 27% des émissions de gaz à effet de serre. L’objectif est triple : lutter contre le changement climatique, baisser la facture de chauffage des Français, et augmenter leur pouvoir d’achat.

Une politique sociale

Le gouvernement a prévu de créer un fonds de garantie de plus de 50 millions d’euros par an pour aider les quelques 35 000 ménages français aux revenus modestes qui sera financé par EDF grâce au dispositif des certificats d’économies d’énergie. Ce fonds permettra de financer l’intégralité des frais de rénovation de ces ménages.

Il souhaite également simplifier les aides jugées trop complexes, pour tous les Français, en transformant le Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) en une prime d’ici 2019, tout en adaptant les prêts existants. Cela permettra l’accélération des paiements.

Rénover les « passoires-thermiques »

En France on relève 7 à 8 millions passoires-thermiques, et selon Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, « 14% des Français ont froid dans leur logement ». Pour lutter contre ce constat, 100 000 passoires-thermiques devraient être rénovées par an.

Ce nouveau plan alloue 4,8 milliards d’euros pour encourager la rénovation massive des bâtiments publics de l’Etat et des collectivités.

Par ailleurs, le gouvernement compte « fiabiliser » l’étiquette énergie des logements et le diagnostic de la performance énergétique (DPE) pour instaurer « plus de confiance ».

Une formation adaptée des professionnels du bâtiment

Parmi ces nouveaux dispositifs, la formation des professionnels est également concernée. Pour améliorer leur formation, et mieux contrôler la qualité des travaux, le gouvernement souhaite réformer le label RGE (reconnu garant de l’environnement) en investissant 30 millions d’euros dans la formation des professionnels, et 40 millions d’euros dans l’innovation.

Dans la même thématique

Environnement : un plan ambitieux de rénovation énergétique du bâtiment
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Environnement : un plan ambitieux de rénovation énergétique du bâtiment
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le