Éric Ciotti : « C’est la survie de la droite républicaine qui est en jeu »

Éric Ciotti : « C’est la survie de la droite républicaine qui est en jeu »

Invité de l’émission « Audition publique » sur Public Sénat et LCP, Éric Ciotti, député Les Républicains de Nice, est revenu sur la défaite de son camp aux élections européennes. Il appelle celui-ci au rassemblement.
Public Sénat

Par Ariel Guez

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Au lendemain de la défaite, nous avons besoin d’unité et de rassemblement. C’est une défaite collective qui nous touche tous », a reconnu Éric Ciotti lundi 27 mai 2019 sur le plateau de Public Sénat et LCP lors « d’Audition publique ». Les Républicains ont récolté aux élections européennes 8,48 % des suffrages, arrivant ainsi en 4e position avec le pire score de la droite française dans l’histoire du scrutin européen.

« Chacun a sa part de responsabilité. Cela a été dit par Laurent Wauquiez et par François-Xavier Bellamy. J’espère que face à cette situation, il y aura une exigence. Il faut qu’il y ait un devoir de responsabilité au sein de notre famille politique », poursuit-il. Pour l’élu des Alpes-Maritimes, « aller dans le jeu des petites phrases ou des petites querelles serait suicidaire, car ce qui est en jeu, c’est la survie de la droite républicaine ».

Le député assure la détermination de son camp « à se battre, à se remettre en cause pour refonder une droite républicaine vers ses objectifs de reconquête ».

Éric Ciotti a confirmé les informations sorties du bureau politique des Républicains, indiquant que François-Xavier Bellamy « avait demandé pardon ». « Il a exprimé avec beaucoup de dignité, comme il a conduit sa campagne, ses regrets, et il considère qu’il porte une responsabilité personnelle. Je l’exonère de ce sentiment. Je pense que la responsabilité est collective et que s’il y a eu des difficultés, elles puisent leurs sources dans la double défaite de 2017 », a-t-il expliqué.

« Qui peut prétendre qu’il aurait fait mieux ? »

Interrogé sur les potentielles manœuvres politiques visant à renverser Laurent Wauquiez, Éric Ciotti a formé le vœu de rassemblement. « Il y a l’exigence aujourd’hui que chacun ait un esprit de responsabilité ». « Il peut toujours y avoir une inquiétude dans cette période. Il faut qu’on regarde tous dans la même direction et qu’il n’y ait pas de tentatives individuelles.

Interrogé sur les différentes réactions des ténors des Républicains à la défaite de dimanche soir, Éric Ciotti a réagi en expliquant que ces déclarations n’étaient pas « forcément des tirs croisés ». « Laurent Wauquiez lui-même a indiqué qu’il fallait changer beaucoup de choses […] Ce n’est pas une responsabilité individuelle. Qui peut prétendre qu’il aurait fait mieux aujourd’hui ? » a interrogé Éric Ciotti, affirmant son soutien au président de son parti.

« Je n’irai pas sur ce terrain. La difficulté est née du fait que pour la première fois sous la Ve République nous n’étions pas présents au second tour de la présidentielle », explique Éric Ciotti ajoutant que le départ de nombreux cadres vers LREM en 2017 « a créé un trouble majeur, toujours pas résorbé dans notre électorat ».

Dans la même thématique

Éric Ciotti : « C’est la survie de la droite républicaine qui est en jeu »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Éric Ciotti : « C’est la survie de la droite républicaine qui est en jeu »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le