Le ministre de l’Intérieur réfléchit à « une nouvelle incrimination pénale » visant l’islam politique. « L’islam politique est le principal obstacle à la cohésion de notre pays », soutient la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio. La centriste Nathalie Goulet conseille d’appliquer déjà le droit existant et de contrôler le financement des associations. A gauche, l’écologiste Guy Benarroche pointe l’absence de données chiffrées sur le sujet et la socialiste Corinne Narassiguin dénonce « une vision à géométrie variable de la laïcité ».
Et si la collapsologie était l’une des réponses à la crise climatique ?
Par Arthur Bamas
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« L’utopie c’est de continuer à croire à la croissance »
Et si les écologistes et les collapsologues n’étaient pas si déconnectés de la réalité ? Interrogée sur sa définition de l’utopie, la députée européenne Aurore Lalucq prend à contre-courant ces critiques récurrentes. Pour elle, "l’utopie c’est penser que l’on peut continuer dans notre logique actuelle de croissance et d’économie de marché", tandis qu’à l’inverse, le pragmatisme c’est se rendre compte que les impératifs climatiques nous incitent à réinventer nos sociétés.
Pour autant, la collapsologie est-elle une théorie pragmatique ? Malgré son scepticisme face à ce nouveau courant de pensée, le philosophe Pierre Charbonnier considère qu’il répond au bon constat : ce n’est pas le manque de ressources qui doit alerter nos sociétés, mais au contraire leur abondance et leur surexploitation.
« Apprendre à respecter les limites de notre planète »
Face à ce risque d’effondrement, les collapsologues prônent la sobriété énergétique. Dans la ferme du Bec-Hellouin, Charles Hervé-Gruyer y participe en inventant progressivement une agriculture moins consommatrice d’énergie sans pour autant perdre en productivité. À ses yeux, la collapsologie est une nécessité parce qu’elle nous apprend à vivre sans dépasser les limites de notre planète, et donc à ne pas souffrir de l’effondrement que nous aurons provoqué.
La collapsologie, une solution élitiste ?
La collapsologie est-elle donc une réponse efficace à la crise climatique ? Pour Pierre Charbonnier, cette théorie est peut-être pertinente à une petite échelle. Mais elle n’apporte aucune solution aux populations les plus défavorisées qui n’ont pas les moyens de vivre dans la sobriété, et qui sont pourtant les premières victimes des dérèglements climatiques. Le débat est ouvert.
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