Et si les légumes mangés par les enfants étaient cultivés à proximité des écoles ?

Et si les légumes mangés par les enfants étaient cultivés à proximité des écoles ?

Dans cette petite commune du Gers, et sans attendre le soutien de l’état, un maire a décidé de produire ses propres légumes sur des parcelles municipales pour alimenter la cantine du village. Sécurité, logement, école, et s’il revenait aux élus locaux de bien nourrir leur population ?
Public Sénat

Par Valentin Dassé

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Fervent défenseur du « bien manger » et des circuits courts, Nicolas Meliet maire de la petite commune de Lagraulet-du-Gers a acquis 10 hectares de champs pour y produire des légumes destinés à la cantine du village. Désormais les écoliers mangent quotidiennement des produits 100 % bios et locaux. Pour l'élu, « c’est un choix politique d’éduquer et de nourrir les enfants ». À ce titre, les maires ont un rôle à jouer et doivent « montrer l’exemple ».

« L’agriculture bio doit coûter plus cher parce que l’agriculteur doit être rémunéré et vivre de son travail ».

Si aux yeux du maire la qualité des produits proposés aux enfants est une priorité, il concède que le passage à une cantine 100 % bio implique des efforts. À commencer par des efforts financiers. L'achat de produits bio, et le recrutement d'employés communaux chargés de la culture des légumes font monter la facture. Mais l'élu assume « l’agriculture bio doit coûter plus cher parce que l’agriculteur doit être rémunéré et vivre de son travail ».

« Si je coupe les lumières 2 heures par nuit, c’est 50 centimes de plus d’investis dans l’assiette des enfants »

Et pour financer le surcoût d'une alimentation saine, le maire ne manque pas d'idées : « Si je coupe la lumière 2 heures par nuit, c’est 50 centimes de plus d’investis dans l’assiette des enfants », affirme-t-il.

Une initiative qui n'est pas passée inaperçue. La sénatrice centriste de Côte-d’Or Anne-Catherine Loisier et le sénateur socialiste de la Loire Jean-Claude Tissot ont été séduits par l'idée. La sénatrice s'est même dite prête à déposer un amendement pour aider les municipalités à investir dans le bio et les circuits courts, en permettant de récupérer une partie de la TVA sur les achats et investissements de ces communes.

 

 

Dans la même thématique

Paris : International women s rights day
4min

Société

#Metoo : 150 personnalités réclament une « loi intégrale contre les violences sexuelles »

Ce mardi, Le Monde publie la tribune de près de 150 personnalités, notamment des actrices, appellent à la mise en place d’un ambitieux plan de lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Un appel lancé alors qu’Emmanuel Macron a ouvert la voie à une évolution de la définition juridique du viol, pour y intégrer la notion de consentement. La présidente de la délégation sénatoriale aux droits des femmes réclame de son côté une meilleure formation de la police et de la justice.

Le

PARIS – MANIFESTATION ULTRA DROITE
6min

Société

Manifestation d’ultradroite à Paris : le rassemblement du « Comité du 9 mai » aurait-il dû être interdit ?

Samedi 11 mai, plusieurs centaines de militants d’extrême droite radicale ont pu défiler dans Paris, après l’autorisation de leur rassemblement par le tribunal administratif. Il y a un an, Gérald Darmanin demandait pourtant aux préfets l’interdiction systématique de ces manifestations. Pour le juriste Serge Slama, cette nouvelle mobilisation illustre « une forme de passivité » de l’État face à ces groupuscules.

Le