Étudiant immolé par le feu : « Je ne pense pas qu’on puisse dire que c’est un acte politique » déclare Amélie de Montchalin
Vendredi dernier, un étudiant de l’université de Lyon de 22 ans s’est immolé par le feu devant le CROUS. Actuellement entre la vie et la mort, il avait laissé un message sur Facebook dans lequel il parle de sa précarité, qui aurait motivé son geste.

Étudiant immolé par le feu : « Je ne pense pas qu’on puisse dire que c’est un acte politique » déclare Amélie de Montchalin

Vendredi dernier, un étudiant de l’université de Lyon de 22 ans s’est immolé par le feu devant le CROUS. Actuellement entre la vie et la mort, il avait laissé un message sur Facebook dans lequel il parle de sa précarité, qui aurait motivé son geste.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Brûlé à 90%, Anas Kournif est toujours soigné au centre des brûlés de l'hôpital Édouard Herriot de Lyon. Ce jeune étudiant s’est immolé par le feu en pleine rue, devant un restaurant universitaire, évoquant sa détresse due à sa situation financière dans un message laissé sur Facebook, où il accuse « Macron, Hollande, Sarkozy et l'UE ».

Pour la secrétaire d’État chargée des Affaires européennes Amélie de Montchalin, son geste n’est pas motivé par le militantisme. « Je ne pense pas qu'on puisse dire que c'est un acte politique. On comprend bien qu'il y a des revendications, des difficultés » déclare-t-elle. « Ce que je trouve dangereux moi c'est que dans notre démocratie, certains groupuscules, certains militants se servent de cet évènement, le récupèrent. »

Elle déplore la détresse qui a conduit ce jeune homme à un acte aussi dramatique. « Un étudiant qui se suicide c'est toujours un drame, c'est une vie arrêtée beaucoup trop tôt. Et au fond, on a le sentiment qu'on n'a pas réussi à l'entourer assez avant, et à prévenir un tel passage à l'acte ».

Mais si la secrétaire d’État appelle à davantage de mobilisation pour prévenir de tels drames, elle condamne « la récupération politique » de cet évènement, ciblant notamment les manifestations étudiantes qui ont eu lieu dans toute la France mardi soir. Au ministère de l’enseignement supérieur, une grille a été forcée, et à Lille, une conférence de François Hollande a été perturbée par des étudiants qui manifestaient leur soutien à Anas Kournif.

« Ils commettent des actes qui ne sont pas au fond ce que doit être une démocratie. Une démocratie ça n'empêche pas un ancien président de la République de s'exprimer dans une université qui doit être un endroit de débat, ça ne se jette pas sur des grilles d'un bâtiment public » estime Amélie de Montchalin. « On voit là qu'il y a un amalgame […], un mouvement politique violent contre lequel il faut qu'on soit très ferme. »

Partager cet article

Dans la même thématique

5min

Politique

Conférence Travail et Retraites : « Si on veut avancer sur les retraites, il faut passer par la case travail »

Alors que la bataille à laquelle se livrent l’exécutif et les députés sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale bat son plein à l’Assemblée nationale, les partenaires sociaux se réunissent ce matin pour la première plénière de la conférence sur les retraites. Souhaitée par Sébastien Lecornu, le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou y voit une « démarche moderne et inédite », souhaitant replacer le travail au cœur des débats.

Le