EU: entre Macron et les extrêmes, les Verts veulent être la « troisième voie »
A un an des élections européennes, les Verts veulent offrir aux électeurs une "troisième voie", entre celle d'Emmanuel Macron et...

EU: entre Macron et les extrêmes, les Verts veulent être la « troisième voie »

A un an des élections européennes, les Verts veulent offrir aux électeurs une "troisième voie", entre celle d'Emmanuel Macron et...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

A un an des élections européennes, les Verts veulent offrir aux électeurs une "troisième voie", entre celle d'Emmanuel Macron et celle du "repli nationaliste et populiste", a affirmé David Cormand, secrétaire national d'EELV, mardi, au cours d'une conférence de presse à Paris.

EELV réunira son conseil fédéral les 9 et 10 juin pour aborder le scrutin de mai 2019.

"L'un des premiers enjeux pour nous, c'est d'alerter sur le piège qui nous est tendu dans les mois et les années qui viennent sur l'avenir de l'Europe", a affirmé M. Cormand.

"Soit c'est le statu quo, une Europe telle qu'elle est aujourd'hui et telle qu'en partie elle dysfonctionne", avec, "en France, Emmanuel Macron qui, en faisant semblant de tout chambouler, en réalité, fait en sorte que rien ne change", a-t-il expliqué. "Soit c'est la tentation du repli nationaliste et populiste qui fait beaucoup de dégâts à l'échelle européenne."

"Nous refusons cette façon de poser les débats. Dans les deux cas, c'est la fin de l'Europe qui risque de se dessiner. Donc, il faut une troisième voie qu'on essaie d'incarner, un nouveau rêve européen, un grand virage européen, autour d'une valeur fédératrice qui est l'écologie", a-t-il ajouté.

Interrogé sur une alliance possible pour ces élections avec Générations, le parti de Benoît Hamon, M. Cormand a expliqué que "c'est plutôt dans les scrutins majoritaires qu'on a besoin de faire des alliances pour avoir des élus" que "pour un scrutin proportionnel, qui plus est à un tour", tel que le mode d'élections aux Européennes le prévoit.

"On n'a pas de problème d'identité politique pour ces élections européennes. On portera une liste, soutenue par EELV, une liste écologiste et pro-européenne. Mais s'il y en a d'autres qui se reconnaissent là-dedans, pourquoi pas", a-t-il ajouté.

"Mais j'aimerais que l'objet politique Générations soit davantage identifié. On a l'impression que parfois, il faut rassembler la gauche, y compris avec Mélenchon; le jour d'après, c'est (Yanis) Varoufakis (économiste et homme politique grec, opposant au régime d'Athènes) qui est formidable", a-t-il déploré.

"Recomposer aujourd'hui la gauche de la gauche est un débat intellectuel qui peut m'intéresser mais ce n'est pas notre guerre. Nous, notre guerre, c'est de construire l'alternative au populisme et à la grande coalition libérale aujourd'hui à l'œuvre", a-t-il insisté.

Partager cet article

Dans la même thématique

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

EU: entre Macron et les extrêmes, les Verts veulent être la « troisième voie »
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le

Senat- Questions au gouvernement
11min

Politique

« Sa détermination reste totale » : de retour au Sénat, Bruno Retailleau retrouve sa « base arrière »

L’ancien ministre de l’Intérieur fait son retour au Sénat, après que les LR ont claqué la porte du gouvernement. Si certains y ont vu une sortie ratée, ses soutiens estiment au contraire que les événements lui donnent raison. Bruno Retailleau, qui se représentera aux sénatoriales de septembre 2026, se partagera entre la Haute assemblée et la présidence du parti. Il entame un tour de France et a lancé un « travail de fourmi » pour préparer le projet de 2027.

Le