D'un président, ils attendent "une stature", de la "hauteur" et une "vision": à EuraTechnologies, incubateur de start-up à Lille, les...
EuraTechnologies loin des extrêmes et des clivages politiques
D'un président, ils attendent "une stature", de la "hauteur" et une "vision": à EuraTechnologies, incubateur de start-up à Lille, les...
Par Zoé LEROY
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D'un président, ils attendent "une stature", de la "hauteur" et une "vision": à EuraTechnologies, incubateur de start-up à Lille, les entrepreneurs du numérique suivent attentivement la campagne présidentielle, loin des extrêmes, s'intéressant d'abord à l'économie et à l'Europe et avouant un petit faible pour le candidat Macron.
La présidentielle, "c’est un sujet qui m’a toujours intéressé car c'est un moment où on pose un projet de société et, en tant qu’entrepreneur, avoir une vision, un cadre dans lequel on puisse se projeter est primordial", dit Hugo Sallé de Chou, 28 ans, co-fondateur de "Pumpkin" (application de remboursement entre amis).
Un président doit "s'élever", ce n'est pas "son rôle de régler les petits problèmes de chacun", ajoute le jeune homme dans le hall d'EuraTechnologies, ancienne usine textile transformée en un château du numérique où sont implantées 160 entreprises. Il doit pouvoir "positionner la France à l'international comme étant forte", selon Augustin Verlinde, co-fondateur de "Frizbiz" (plateforme de jobbing).
Du prochain gouvernement, ce dernier espère qu'il développera "l'investissement des particuliers dans les start-up". Son associé, Romain Pollet, souhaite, lui, davantage de "flexibilité" et une réglementation plus simple pour les start-up.
François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon (de G à D), débattront le 20 mars sur TF1
AFP/Archives
"Les entrepreneurs rêvent d'un niveau de fiscalité qui ne soit pas écrasant, d'un accès au capital, d'un environnement simplifié sur le plan réglementaire et d'un environnement stable", résume Pierre-Paul Zalio, sociologue et co-auteur du "Dictionnaire sociologique de l’entrepreneuriat". Selon lui, c'est notamment pour cette dernière raison qu'ils rejettent les extrêmes.
"Elles me font peur en tant que citoyen et en tant qu'entrepreneur car on arriverait à des comportements imprévisibles", estime Hugo Sallé de Chou.
Les extrêmes sont "anti-européens et ont tendance à vouloir fermer les frontières, or je ne peux pas concevoir que des personnes refusent le concept de globalisation. Quand un entrepreneur développe une idée, il n'a pas envie qu'elle soit restreinte à une zone, le protectionnisme à outrance, j'ai du mal à le concevoir", confirme M. Verlinde, 33 ans, en jean et baskets.
- "Macron plus proche de la réalité" -
Selon le sociologue, les responsables de start-up constituent un électorat assez "centriste" mais "volatil" qui peut aller de la droite du PS à Fillon, bien que le côté "France catho" de ce dernier "ne leur parle pas".
D'après lui, "ils se positionnent autour de grands principes, une société ouverte, libre, qui valorise le travail, où la mobilité est assurée et où on peut gagner en fonction de ses efforts".
Parmi les candidats, Emmanuel Macron semble, pour l'heure, faire office de favori.
Dans ses bureaux parsemés d'objets à l'effigie de Star Wars, Romain D'Halluin, 25 ans, créateur de Meet your data (exploitation de datas), pense qu'il peut "proposer quelque chose de différent". "Ce qui me plaît, c'est qu'il soit plus jeune et qu'il a l'air plus proche de la réalité que d'autres hommes politiques", assure ce jeune homme de 25 ans, qui regrette le "manque de fond" de la campagne présidentielle.
"Il sort du cadre parce qu'il a une vraie vision à 10-15 ans, il ne propose pas une série de bouts de ficelle pour régler les problèmes du quotidien et puis c'est un coup de frais, la société civile qui se réapproprie la politique", juge Philippe Michel, co-fondateur de DataRespect (confidentialité des données).
Il apporte "du changement" entre "la droite et la gauche", un clivage fort "depuis le début de la Ve République", mais "je m'interroge encore sur son programme", nuance Augustin Verlinde.
Les entrepreneurs du numérique sont des gens "plutôt jeunes, diplômés, qui ont une expérience internationale (...) Ce sont les gagnants de la mondialisation. Le monde dans lequel ils pourraient s'engager est un monde européen, ouvert, en même temps libéral sur le plan économique, social et culturel", analyse le sociologue.
A l'image d'Hugo Sallé de Chou, tous se disent "optimistes" sur l'avenir. "Peut-être qu'on donne trop d'importance aux politiques, on a envie qu'ils fassent tout pour nous, qu'ils soient notre père, notre mère, notre prof d'école, alors que ce sont des gens qui sont là pour donner un cadre, sinon, c'est nous, les citoyens, qui devons faire évoluer la France, c'est à nous-mêmes qu'il faut faire confiance", conclut ce jeune patron.
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« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
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