Europacity : des opposants marchent en direction de Matignon

Europacity : des opposants marchent en direction de Matignon

Brandissant carottes, radis ou tomates en papier mâché, une centaine d'opposants au mégacomplexe de commerces et de loisirs...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Brandissant carottes, radis ou tomates en papier mâché, une centaine d'opposants au mégacomplexe de commerces et de loisirs Europacity ont pris vendredi à Gonesse (Val-d'Oise) le départ d'une "marche citoyenne" qui doit s'achever samedi devant Matignon pour réclamer "l'abandon du projet".

Des centaines de boutiques, une salle de concert, des hôtels de luxe, un parc d'attractions: Europacity, plus gros investissement privé en France depuis Disneyland Paris, entend s'implanter en 2027 au nord de la capitale, mais le projet divise.

Les différents acteurs ont été reçus la semaine dernière par la ministre de l'Environnement Elisabeth Borne, qui prépare un rapport qu'elle doit présenter au Premier ministre prochainement.

Les opposants, parmi lesquels Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis, s'étaient donné rendez-vous à 9H30 au Triangle de Gonesse, site agricole coincé entre les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et du Bourget qui doit accueillir le projet. Ils espèrent être plus d'un millier à leur arrivée à Paris samedi.

"Nous demandons l'abandon immédiat d'Europacity avec le report du chantier de sa gare et l'organisation d'une concertation avec tous les acteurs du territoire", a déclaré Bernard Loup, le chef de file des opposants.

Le collectif d'opposants défend un projet alternatif, Carma (Coopération pour une ambition rurale et métropolitaine d'avenir), pour le maintien de la vocation agricole du Triangle de Gonesse et la création d'emplois tournés vers l'agriculture durable, l'alimentation, l'éco-construction.

Ce contre-projet sera présenté samedi à Matignon.

Sur leur trajet vendredi matin, les opposants ont croisé devant la mairie de Gonesse une cinquantaine de pro-Europacity, dont de nombreux élus de la ville, qui leur ont fait face, munis de banderoles.

"Pour les légumes et le vélo", ont scandé les opposants, ce à quoi les soutiens au projet ont répondu "Pour l'emploi et le métro".

"C'est un projet de développement du territoire, on a beaucoup de cités, on cherche des emplois", a expliqué Marc Anicet, adjoint au maire PS de Gonesse Jean-Pierre Blazy.

"La plupart de ces gens (opposants, NDLR) ne vivent pas dans nos territoires. Ils vivent à Paris où il y a déjà des transports et viennent donner des leçons", a de son côté raillé Viviane Gris, responsable de la politique de la ville.

Et "les terres sont polluées de kérosène, ils sont sur les couloirs aériens, on n'est pas dans des terres bios", poursuit l'élue. "L'est du Val-d'Oise se paupérise, on veut améliorer la vie de nos jeunes qui soutiennent le projet".

Dans la même thématique

SIPA_01112686_000045
4min

Politique

Pourquoi commémore-t-on l’abolition de l’esclavage le 10 mai en Métropole ?

Depuis 2006, le 10 mai est la date de la journée nationale officielle de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Une cérémonie à laquelle participe le président de la République ou le Premier ministre. Dans les territoires d’Outre-mer, les commémorations ont lieu à d’autres dates. Explications.

Le

Europacity : des opposants marchent en direction de Matignon
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Europacity : des opposants marchent en direction de Matignon
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le