Europe : Selon Claude Malhuret, Macron a utilisé la « bonne méthode »
Claude Malhuret, sénateur de l’Allier, était l’invité de Territoires d’Infos ce mercredi matin sur Public Sénat. Interrogé sur les discours de Macron de Strasbourg et d’Epinal, il estime que le Président va devoir convaincre.

Europe : Selon Claude Malhuret, Macron a utilisé la « bonne méthode »

Claude Malhuret, sénateur de l’Allier, était l’invité de Territoires d’Infos ce mercredi matin sur Public Sénat. Interrogé sur les discours de Macron de Strasbourg et d’Epinal, il estime que le Président va devoir convaincre.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

 

Mardi, Emmanuel Macron a prononcé un discours devant le parlement européen à Strasbourg, ainsi qu’à Epinal dans la soirée. Le thème était le même : sa vision et son projet pour l’Europe. Une « bonne façon de faire » d’après Claude Malhuret, président du groupe les Indépendants au Sénat, qui se dit satisfait par cette volonté de parler aux pro-européens comme aux eurosceptiques.

Le sénateur qualifie de «bonne méthode » la « double prestation » d’Emmanuel Macron de discourir « d’une part devant les députés européens qui sont très européens, et d’autre part, à Epinal, où les dernières élections ont montré que tout le monde n’était pas très pro-européen ».

 « Pour le moment, ses paroles ne sont pas extrêmement fixées » concède-t-il. Selon lui, pour concrétiser ses paroles en actes, Emmanuel Macron devra se heurter à deux difficultés : convaincre les européens qui ne sont pas d’accord avec ses propositions, et  convaincre également les Français réticents. « Il va falloir convaincre beaucoup » répète-t-il avant d’aborder les prochaines élections européennes de 2019, qui, d’après lui, serviront de « clarification nécessaire entre deux France, dont l’une est manifestement pro-européenne et l’autre de plus en plus réticente ».  

L’ancien député européen expose néanmoins une crainte. Celle de voir les prochaines élections européennes se transformer en référendum pro ou anti-Macron. « Les élections de mi-mandat sont, depuis des années maintenant, l’occasion pour les Français d’envoyer des messages hostiles au gouvernement, parce qu’aujourd’hui un gouvernement s’use beaucoup plus vite qu’avant » commente-t-il.

En se positionnant en chef de file de LaREM pour les prochaines élections européennes, avec  notamment ses consultations citoyennes sur l’Europe, le Président de la République prend un risque politique. « Macron n’a pas l’habitude de reculer devant le risque politique » et n’a « pas le choix » jauge le sénateur qui estime qu’il « ne peut pas rester en retrait de ces élections ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Europe : Selon Claude Malhuret, Macron a utilisé la « bonne méthode »
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le