Européennes: à Paris, LR serre les rangs autour de Bellamy
Toujours distancés dans les sondages par LREM et le RN, Les Républicains ont tenté une démonstration de force mercredi soir lors d'un meeting à...
Par Baptiste PACE
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Toujours distancés dans les sondages par LREM et le RN, Les Républicains ont tenté une démonstration de force mercredi soir lors d'un meeting à Paris, les leaders du parti rivalisant d'unité autour de leur candidat François-Xavier Bellamy.
Quelque 3.700 personnes, selon le parti, se sont rassemblées Porte Maillot pour réserver un triomphe au jeune professeur de philosophie de Versailles, dont la candidature suscite un engouement militant certain chez LR.
"Je me pince un peu pour y croire, je ne m'habitue pas à entendre mon nom scandé", a glissé le candidat, relançant la machine à ovation dans les rangées de la grande salle du Palais des Congrès.
A onze jours du scrutin, les sondages sont moins flatteurs, la liste LR étant toujours distancée par La République en marche et le Rassemblement national. Un sondage Elabe publié mercredi donne même une chute de trois points pour la liste Bellamy, à 11%.
Mais "un espoir s'est levé dans cette campagne et personne ne pourra l'arrêter", a assuré le chef du parti, Laurent Wauquiez, qui, pour une fois, a cédé la place de dernier orateur au candidat.
Sur un ton pédagogique, M. Bellamy a développé quelques axes du programme de LR et quelques thèmes chers à son cœur --racines, éducation, transmission, "Europe de la civilisation"--, tout en critiquant poliment Emmanuel Macron et sa majorité.
Francois-Xavier Bellamy et Laurent Wauquiez lors d'un meeting à Paris le 15 mai 2019
AFP
Mais les autres intervenants se sont chargés de cogner. Laurent Wauquiez le premier, qui a notamment dépeint la tête de liste LREM Nathalie Loiseau en future représentante des "lobbies pro-gestation pour autrui au Parlement européen".
Alors que LR et la majorité se disputent l'électorat de centre-droit, M. Wauquiez a brocardé Édouard Philippe et ses soutiens qui n'ont "cessé, dans cette campagne, de montrer leur mépris pour la France de droite". Or "quand on est de droite, on n'est pas soutenu par Cohn-Bendit et par Elisabeth Guigou".
"Notre famille n'est jamais aussi forte que quand elle est rassemblée", a également lancé M. Wauquiez, entouré à la tribune de Gérard Larcher et Valérie Pécresse.
Première oratrice, la présidente de l'Ile-de-France a décrit ce meeting comme un "rendez-vous de l'amitié", rendant hommage à M. Bellamy et attaquant durement Emmanuel Macron et le Rassemblement national, qualifié de "parti de l'étranger".
- Pécresse prône "l'élargissement" -
Mme Pécresse a néanmoins délivré quelques messages. "Il reste dix jours pour réussir le défi de l'élargissement de la droite", a-t-elle averti, modérant avec ironie les ardeurs du public sifflant les électeurs de droite partis chez Emmanuel Macron: "Il faut les faire revenir. On va d'abord leur parler".
Le président du Sénat Gérard Larcher n'a pas rappelé à la tribune les réserves qu'il avait publiquement exprimées sur le profil conservateur de la tête de liste. "L'enjeu européen impose notre rassemblement", a-t-il dit.
Il a surtout critiqué le chef de l’État, sa parole "décalée du vécu réel des Français", et son duel revendiqué avec le Rassemblement national, âprement dénoncé chez LR. "Attention à ces stratégies du pire, et n'est pas Machiavel qui veut", a averti le locataire du Petit Luxembourg.
Comme à chaque meeting, le président des Centristes Hervé Morin a assuré la promotion de son alliance avec LR, estimant qu'il n'y avait "aucune raison que le centre et la droite ne soient pas ensemble à chaque élection".
Francois-Xavier Bellamy lors d'un meeting à Paris le 15 mai 2019
AFP
Sous les yeux de nombreux caciques LR --Édouard Balladur, Michèle Aliot-Marie, Rachida Dati--, M. Bellamy a symboliquement signé sur scène, entouré de ses 78 colistiers, le "pacte d'engagement" de la liste LR, qui comprend notamment le refus de tout nouvel élargissement de l'UE, un "bouclier européen contre l'islamisme", la préservation du budget de la Pac ou encore la généralisation d'Erasmus.
Laurent Wauquiez et sa tête de liste tiendront encore meeting commun vendredi à Bordeaux, mardi à Villeurbanne (Rhône) et vendredi 24 à Perpignan.
Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.
La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.
Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.
Un livre enquête paru ce jeudi documente l’état de connaissance de l’institution catholique sur les accusations de violences sexuelles dont faisait l’objet, dès les années 50, l’abbé Pierre. Les journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin révèlent, entre-autres, que le Vatican était au courant depuis les années 50 des agissements de cette icône médiatique de la seconde partie du XXe siècle.
Le
Le direct
Dans les Alpes-Maritimes avec Dominique Estrosi Sassone
Dans les Alpes-Maritimes avec Dominique Estrosi Sassone