Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a rallié plusieurs élus déçus du Rassemblement national (ex-FN) qui soutiendront sa liste aux européennes...
Européennes: Dupont-Aignan rallie des élus déçus du RN
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a rallié plusieurs élus déçus du Rassemblement national (ex-FN) qui soutiendront sa liste aux européennes...
Par Anne RENAUT
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a rallié plusieurs élus déçus du Rassemblement national (ex-FN) qui soutiendront sa liste aux européennes, suscitant des remous au sein du parti de Marine Le Pen qui entend aussi présenter une liste de rassemblement.
Dans une lettre ouverte obtenue vendredi par l'AFP, dix-neuf conseillers régionaux élus en 2015 sur des listes FN ont annoncé s'engager "aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan" et de sa liste des Amoureux de la France, "au-delà des impasses partisanes".
Ces élus "ont déjà quitté le mouvement ou en ont été exclus. Ils sont au chômage. Ils traversent la rue pour essayer de trouver un nouveau taf et (...) sont tombés sur l'échoppe de Nicolas Dupont-Aignan", a ironisé Marine Le Pen en marge du salon de l'automobile.
Le président de Debout la France (DLF), ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, avait annoncé le 23 septembre qu'il mènera sa propre liste pour les européennes de mai 2019 malgré l'appel à une liste commune lancée en mai par la présidente du RN.
Il avait lancé à cette occasion un "appel solennel" à toute la droite, des LR et au RN, à le rejoindre.
Les élus qui ont répondu à son appel déplorent qu'aucune "personnalité des deux principaux partis d'opposition, ni LR ni FN, n'a(it) voulu porter la voix du peuple", alors que Marine Le Pen et Laurent Wauquiez ont déjà annoncé qu'ils ne conduiraient pas la liste de leur parti.
- RN "irréformable" -
L'un de ces élus, André Murawski, ne sait pas encore s'il rejoindra DLF. Mais il estime que le "néo-FN" est "irréformable", "mal géré", et qu'"il faut construire du neuf".
Depuis les régionales de 2015, treize conseillers ont démissionné du groupe RN des Hauts-de-France. Au vu des tensions, le député du Nord proche de Marine Le Pen, Sébastien Chenu, a dû quitter début septembre la vice-présidence du groupe.
Neuf conseillers de la région Grand-Est, qui se disent "conservateurs partisans d'une union des droites", apportent aussi leur soutien à Nicolas Dupont-Aignan. Ils ont quitté le RN et formé un nouveau groupe CNIP (Centre national des indépendants et paysans) et divers droite.
Le CNIP et le Parti Chrétien-Démocrate (PCD) de Jean-Frédéric Poisson font partie comme DLF de la coalition des Amoureux de la France.
Yasmine Benzelmat, qui a quitté le RN en Ile-de-France fin 2017, avait déploré "le virage à gauche" du FN et une "désorganisation généralisée".
- "Trahison" -
Deux eurodéputés du RN, Philippe Loiseau et Sylvie Goddyn, ont aussi exprimé leur soutien à la démarche de M. Dupont-Aignan qu'ils jugent "le plus crédible et le plus légitime à conduire (une) grande liste d'union".
L'eurodéputé du Rassemblement national (ex-FN) Philippe Loiseau à Orléans le 18 décembre 2015
AFP/Archives
Mais M. Loiseau a ensuite fait marche arrière, précisant qu'il ne s'agissait en aucun cas "d'un ralliement à une candidature ou à un parti" et qu'il "soutiendrait sans réserve la liste" RN.
Mme Goddyn, épouse d'un des démissionnaires de Hauts-de-France, devrait rencontrer prochainement Marine Le Pen pour la convaincre. Elle "décidera le moment venu" de son avenir au sein du parti.
Valérie Laupies, toujours au groupe RN de Provence-Alpes-Côte d'Azur, n'a pas renouvelé sa carte fin septembre. Elle soutient une démarche d'union pour les électeurs "qui ne veulent plus d'étiquette". Elle "s'étonne que Marine Le Pen soit mécontente qu'on veuille rassembler".
Au RN, certains voient dans ces ralliements "une trahison", rapporte un élu qui veut "faire bouger les lignes".
La patronne du RN, qui promet elle aussi une "grande liste d'ouverture" pour les européennes, a écarté l'hypothèse d'une tête de liste issue de la société civile, comme l'essayiste Hervé Juvin, inconnu du grand public.
Le député Louis Aliot ferait un "bon candidat" même s'il n'est "pas le seul", a-t-elle récemment noté.
Deux anciens élus LR, Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud, ont été approchés mais ils n'ont encore rien décidé.
Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.
Dans une lettre adressée aux maires de France, le premier ministre répète qu’« un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le Parlement pour définir précisément la compétence de chacun ».
A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.