Européennes: Hamon candidat, en continuant d’espérer une improbable « unité »
L'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon a annoncé jeudi qu'il conduirait une liste "citoyenne" aux européennes, ne désespérant pas à...
Par Stéphanie LEROUGE
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
L'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon a annoncé jeudi qu'il conduirait une liste "citoyenne" aux européennes, ne désespérant pas à six mois du scrutin de parvenir à un accord avec d'autres forces politiques dans un paysage très émietté à gauche.
"Je me sens une responsabilité. Je suis, depuis de longs mois, le plus populaire à gauche (...) Je serai candidat pour mener le combat en première ligne, à la tête d'une alliance citoyenne", a déclaré M. Hamon au quotidien Le Monde.
L'ancien ministre, qui avait quitté le PS le 1er juillet 2017 après son score catastrophique à la présidentielle (6,36%), veut porter une liste humaniste, sociale, écologique, européenne.
"Je m'engage parce que je veux l'unité de la gauche et de l'écologie politique", a-t-il expliqué lors d'un meeting au Cirque d'Hiver jeudi soir, devant environ 2.000 sympathisants et l'ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, avec qui il a engagé une démarche "paneuropéenne" en janvier.
Benoît Hamon du mouvement Générations lors d'un meeting à Paris, le 6 décembre 2018
AFP
Dans son discours prononcé à quelques jours d'une nouvelle journée de manifestation des "gilets jaunes", M. Hamon a condamné "sans réserve" la violence qui "abîme" leur mouvement, tout en invitant l'Etat à "répondre avec du respect et non avec des grenades assourdissantes" à la colère.
Pour l'ancien candidat à la présidentielle, le mouvement, qui "ne peut se réduire à une horde raciste et homophobe", est en partie le fruit de l'échec de la gauche, qui "a renoncé au réel après avoir renoncé à l'idéal".
Il a cependant mis en garde contre toute "récupération" politicienne du mouvement. "Le devoir de la gauche n'est pas de jeter de l'essence sur la colère", a-t-il dit dans une allusion à la France insoumise.
Depuis le début de l'été, M. Hamon s'est efforcé de se différencier plus clairement du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, notamment sur la question des migrants.
- "Pas le choix" -
Dans Le Monde, M. Hamon continue en revanche de tendre la main aux autres formations politiques de gauche, alors que les listes pullulent dans l'espace politique situé entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon: Génération écologie, Radicaux de gauche, PS, PCF, EELV, REV (le parti antispéciste d'Aymeric Caron) et peut-être encore Place publique, le parti créé par l'essayiste Raphaël Glucksmann.
Benoît Hamon du mouvement Générations et l'ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis (g), lors d'un meeting à Paris, le 6 décembre 2018
AFP
"Je veux d'abord construire une alliance citoyenne. Puis nous parlerons avec des mouvements politiques, les communistes, Place publique... Je ne veux pas faire vivre aux électeurs de nouveau le martyr d'avoir à choisir entre plusieurs listes qui pensent la même chose. Je suis confiant, il y aura une unité de la gauche", affirme M. Hamon.
L'ancien socialiste ferme en revanche la porte au PS. "Le PSE soutient, comme successeur (au président de la commission européenne) Jean-Claude Juncker, (le vice-président) Frans Timmermans qui défendra le bilan de la commission européenne", pointe-t-il.
Du côté d'EELV, les discussions sont également au point mort, le parti écologiste étant fermement décidé à jouer sa carte en solitaire.
Un cadre de Générations ne désespère pas de parvenir à un accord avec le PCF et Place publique. "Il y a une convergence naturelle", veut-il croire.
Tout cela n'inquiète guère au Parti socialiste. "Hamon n'a pas le choix, s'il n'est pas candidat, son mouvement est mort. Il est obligé de sauver les meubles. Mais il va se crasher", prédit Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.
Générations était crédité de 2,5% des intentions de vote dans une enquête publiée le 7 novembre.
La proposition de loi des députés écologistes, adoptée en février à l’Assemblée nationale, sera inscrite dans le prochain espace réservé de leurs homologues sénateurs. Inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, le texte instaure un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des « ultra-riches ». Ses chances d’adoption au Sénat sont très minces, mais ses partisans espèrent convaincre.
Invité de la matinale de Public Sénat, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale évoque la possibilité de déposer une motion de censure contre le gouvernement. Néanmoins, LFI souhaite déposer le texte avec les écologistes et les communistes.
Invité de la matinale de Public Sénat, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel revient sur la réunion à Bercy pour financer l’industrie de la défense. Si l’insoumis reconnaît une réflexion nécessaire, il estime cependant que la Russie ne représente pas une menace existentielle pour la France. Par ailleurs, le député demande au gouvernement d’organiser un débat avec vote au Parlement sur le sujet du réarmement.
Après les annonces d’Eric Lombard et de Sébastien Lecornu pour soutenir le financement de l’industrie de la défense, les sénateurs saluent une prise de conscience nécessaire. Les élus estiment que ce soutien en fonds propres et les facilités d’accès au crédit permettront de sécuriser la chaîne d’approvisionnement.