Européennes : « Il y a des divergences à gauche aujourd’hui qu’il ne faut pas nier » (Manon Aubry)
La tête de liste de la France insoumise aux élections européennes a justifié l’éparpillement de la gauche pour le scrutin du 26 mai.

Européennes : « Il y a des divergences à gauche aujourd’hui qu’il ne faut pas nier » (Manon Aubry)

La tête de liste de la France insoumise aux élections européennes a justifié l’éparpillement de la gauche pour le scrutin du 26 mai.
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Le dépôt des listes pour les élections européennes est clôturé et c’est un nombre record qui marque cette élection 2019 : 33 listes, contre 20 en 1999, date des dernières élections européennes organisées avec une circonscription nationale en France. À gauche, pas moins d’une demi-douzaine de listes vont se concurrencer. S’exprimant pour la France insoumise qu’elle emmène pour le 26 mai, Manon Aubry précise : « On a essayé de faire cette démarche de rassemblement la plus large possible. J’aurais espéré qu’elle soit encore plus large. Car oui, en effet, pour peser il faut pouvoir se rassembler le plus largement possible. Mais après, c’est normal que chacun qui veuille se présenter puisse le faire. »

Invitée de Public Sénat, ce lundi matin, la candidate considère qu’il y a « des divergences à gauche aujourd’hui qu’il ne faut pas nier ». Selon elle, ces dernières « expliquent pourquoi nous nous trouvons sur des listes différentes ». Sur la question écologique par exemple, elle affirme que « la méthode est différente ». « Nous, nous allons jusqu’au bout de la démarche », a-t-elle justifié

« La première raison d’aller voter, c’est de ne pas laisser Emmanuel Macron remporter la partie »

Sur la question institutionnelle, là aussi, Manon Aubry a cherché à se démarquer des autres familles de la gauche, Parti socialiste, Europe Écologie-Les Verts ou encore Génération(s). « Nous sommes la seule liste qui propose une rupture avec les règles actuelles telles qu’elles existent, qui remet en cause un certain nombre de dogmes européens », explique-t-elle.

Face au risque de démobilisation le 26 mai, Manon Aubry a mis en avant la logique d’un vote sanction. « La première raison d’aller voter, c’est de ne pas laisser Emmanuel Macron remporter la partie », déclare-t-elle. Avant d’encourager les électeurs à ne pas laisser s’installer « une forme de duo » entre la République en marche et le Rassemblement national, qui sont au coude-à-coude dans les enquêtes d’opinion. « Je pense qu’il faut sortir de ce duo mortifère », résume-t-elle, promettant d’incarner « une troisième voie ».

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