Européennes : Laurent Wauquiez « n’est pas un interlocuteur » selon Philippe Dominati

Européennes : Laurent Wauquiez « n’est pas un interlocuteur » selon Philippe Dominati

Philippe Dominati, sénateur rattaché Les Républicains de Paris, est l’invité de Territoire Sénat ce vendredi 25 janvier. Le sénateur s’exprime sur le grand débat national, le groupe de travail de Laurent Wauquiez et le projet de loi Pacte, actuellement au Sénat.
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Par Marion D'Hondt

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Hier, Emmanuel Macron était à Valence, puis à Bourg-de-Péage, dans la Drôme. Pour Philippe Dominati, « si le Président renoue le dialogue, c’est qu’il l’avait rompu. » Il considère que « c’est un bon exercice » et reconnaît que « le Président est alerte, il maîtrise les dossiers. » Toutefois, après le débat, « les Français attend[ront] des actes. »

Au-delà de rencontrer les citoyens, Philippe Dominati considère qu’ « il y a un Parlement, des syndicats, des corps intermédiaires : il est temps de passer aux travaux pratiques. » Pour le sénateur, « l’écoute, c’est bien, mais les réformes, c’est mieux. » Le sénateur de Paris est préoccupé par le temps perdu : « On devait avoir un nouveau cycle de réformes, 15 mois après, on est au milieu du gué. »

Laurent Wauquiez : « Ce n’est pas un interlocuteur, il n’y a personne au bout du fil »

Pour Philippe Dominati, « la droite doit se recomposer et se restructurer. » Elle doit « retrouver des idées qui correspondent à ses convictions. » Le sénateur est dur envers Laurent Wauquiez, le patron de LR, qui s’est « enfermé dans un cénacle de dirigeants qui veulent durer. » Pour lui, « Wauquiez a des difficultés à rassembler et à convaincre. Ce n’est pas un interlocuteur, il n’y a personne au bout du fil. »

En cas d’échec de la liste Les Républicains aux élections européennes, Philippe Dominati en imputera la responsabilité à la direction. Il déclare : « Lorsqu’il y a un échec, généralement on part. Dans une entreprise, quand on parle de responsabilité toute la journée, si vous menez l’entreprise à la faillite, vous en tirez les conséquences. »

La loi Pacte, de transformation des entreprises, est actuellement au Sénat. Philippe Dominati considère qu’ « il y a de bonnes choses dans cette loi. Il y a certaines corrections techniques à faire, mais généralement, ça va dans le bon sens. »

Privatisation d’ADP : « L’État vend les bijoux de famille »

Philippe Dominati se dit « choqué » par la privatisation d’ADP. Pour lui, « ce n’est pas du libéralisme, mais céder un monopole qui rapporte des revenus importants. » Il prend l’exemple des autoroutes, où « l’État a été un mauvais actionnaire, incapable de valoriser. » Dans le cas d’ADP, « aucun client ne le souhaite, aucun syndicat ne le souhaite, même pas le Président. »

Malheureusement, sur ce sujet, « il n’y a pas d’interlocuteur. » Les sénateurs « ne discutent pas avec Bercy » et ont eu « juste une audition avec le ministre des Finances. » Philippe Dominati déplore que la privatisation ait été votée « en séance de nuit, avec 3 députés de l’Ile-de-France et de Paris. » Il appelle ainsi « les Parisiens et les Franciliens à se mobiliser. »

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