Selon un sondage Ifop, seuls 44 % des électeurs français prévoient de se rendre aux urnes le 9 juin. Dans un scrutin européen marqué par l’abstention, le vote des jeunes sera particulièrement scruté. En 2019, leur mobilisation tardive avait fait grimper le vote écologiste. Feront-ils mentir les sondages en 2024 ?
Européennes: Macron et Le Pen se rendent “service l’un à l’autre”, selon Bellamy
Par Public Sénat
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François-Xavier Bellamy, tête de liste LR pour les européennes, a accusé vendredi Emmanuel Macron et Marine Le Pen de se "rendre service l'un à l'autre", lors d'une campagne électorale qui "ne correspond pas à la réalité du clivage européen".
"On aura tout fait pour que cette élection ne corresponde pas du tout à la réalité des enjeux" européens, a affirmé M. Bellamy sur RTL. C'est "comme si la question c'était de répéter le match de la présidentielle", a-t-il déploré.
A ses yeux, le président de la République et la présidente du Rassemblement national forment un "duo", où "chacun des deux partenaires se rend service l'un à l'autre".
"Au Parlement, on va voir deux groupes, qui sont en réalité un grand groupe de la gauche et un grand groupe de la droite"; or, "la réalité du match qui a été vendu aux Français pendant cette campagne ne correspond pas à la réalité du clivage européen", a-t-il affirmé.
"La démocratie est faite d'alternatives, d'un choix clair autour de visions contradictoires, qui assume le pluralisme pour permettre aux Français de faire un vrai choix", mais "le président de la République est rentré dans ce débat par un clip vidéo dans lequel il disait aux Français +vous n'avez pas le choix+. Eh bien nous, nous disons aux Français que la démocratie, ça consiste à avoir le choix".
Selon lui, "Emmanuel Macron est en train de désigner Marine Le Pen comme étant le porte-voix légitime de tout ceux qui se sentent en colère contre la politique menée par son gouvernement. On demande aux Français de choisir entre la fuite en avant et le déni de réalité que M. Macron représente et l'impuissance de la colère que Mme Le Pen utilise", a-t-il regretté, en dénonçant "une fausse alternative".
"Qu'on nous juge sur nos propositions, qu'on nous juge sur notre projet", a-t-il lancé.