Evacuation violente d’un camp de migrants à Paris : « Profondément choquant » dénonce Anne Hidalgo
La maire PS de Paris a écrit au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour « lui demander des explications » suite à l’expulsion d’un camp de migrants à Paris. Faisant le lien avec l’article 24 du projet de loi sur la sécurité globale, Anne Hidalgo, interrogée lors d’une conférence de presse de l’AMF, pointe un « problème démocratique ».

Evacuation violente d’un camp de migrants à Paris : « Profondément choquant » dénonce Anne Hidalgo

La maire PS de Paris a écrit au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour « lui demander des explications » suite à l’expulsion d’un camp de migrants à Paris. Faisant le lien avec l’article 24 du projet de loi sur la sécurité globale, Anne Hidalgo, interrogée lors d’une conférence de presse de l’AMF, pointe un « problème démocratique ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les images qui tournent sur les réseaux sociaux ont choqué beaucoup de monde. Y compris la maire PS de la ville de Paris, Anne Hidalgo. Dans la nuit de lundi à mardi, plusieurs centaines de migrants, dont le camp avait déjà été démantelé en Seine-Saint-Denis, ont été évacuées par la police de la Place de la République, à Paris, où ils s’étaient installés. Une évacuation qui a fait l’objet de violences manifestes, selon les journalistes, avocats ou élus présents sur place.

« Ce que nous avons vu hier, sur la Place de la République et le parvis de l’Hôtel de ville est profondément choquant. J’ai écrit au ministre de l’Intérieur pour lui demander des explications » a réagi ce mardi la maire de Paris, Anne Hidalgo, interrogé lors d’une conférence de presse de l’Association des maires de France.

Elle « n’admet pas qu’on soit revenu sur une règle » selon laquelle une « solution d’hébergement » doit être prévue, en cas d’évacuation d’un camp de migrants. « A l’évidence, les solutions d’hébergement, suite au démantèlement de la semaine dernière en Seine-Saint-Denis, n’ont pas été à la hauteur » ajoute la maire, qui a « fait des propositions », avec son adjoint au Logement Ian Brossat, « mais il n’y a pas eu de réponses à la hauteur de la part de l’Etat ». Anne Hidalgo ajoute :

Ça s’est soldé par des violences sur des personnes fragiles et aussi une tension très forte avec les élus de tous bords qui étaient présents, aux côtés des associations, des réfugiés et migrants. Cette situation n’est pas acceptable.

La socialiste fait le lien avec le controversé article 24 de la loi sur la sécurité globale, qui sera votée cet après-midi par les députés : « Je dis attention, ce qui s’est passé hier, si je le mets en perspective avec le vote de l’article 24 de la loi sur la sécurité globale, ça veut dire qu’il y a un problème et un problème démocratique à l’arrivée ». Elle « espère que le Conseil constitutionnel s’en saisira et dira ce qu’il a à dire sur la question de nos libertés ».

Anne Hidalgo souligne qu’en cas de manifestation, il faut évidemment laisser « la possibilité à la presse d’être présente en filmant, et aux associations, aux élus d’être présents et d’être témoins. C’est un fonctionnement démocratique inaliénable ». La maire de Paris « espère » maintenant de l’Etat « une réponse à la hauteur de l’émotion que cela a suscitée ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Evacuation violente d’un camp de migrants à Paris : « Profondément choquant » dénonce Anne Hidalgo
8min

Société

Voitures en bout de course, hélicos hors d’âge, loyers qui plombent les comptes : le numéro 1 de la gendarmerie alerte devant le Sénat

Malgré un budget en légère hausse de 200 millions d’euros en 2026, la gendarmerie nationale est contrainte à des « renoncements » multiples, alerte son directeur général, Hubert Bonneau. Face à une hausse de la délinquance et des missions diverses, y compris l’appui aux armées, en cas de guerre face à une autre nation, ses moyens sont insuffisants, juge le patron de la gendarmerie.

Le

SNCF la greve du 21 novembre 2024 en forme ultimatum.
5min

Société

Sabotage sur le réseau SNCF : « Surveiller un tel réseau, c’est quasi-impossible » estime-t-on au Sénat

Après des actes de malveillance qui ont paralysé plusieurs lignes importantes du réseau ferroviaire dimanche et lundi, le ministre des Transports a pointé la difficulté technique de sécuriser 28 000 km de voies. Les parlementaires pointent la même difficulté, alors que les acteurs du ferroviaire soulignent tous un « sous-investissement chronique » dans les infrastructures.

Le