Evasion fiscale: les députés PS demandent au gouvernement combien d’effectifs supprimés
A la suite des révélations des "Paradise Papers", les députés Nouvelle gauche (PS) ont demandé mardi au gouvernement de "rendre...

Evasion fiscale: les députés PS demandent au gouvernement combien d’effectifs supprimés

A la suite des révélations des "Paradise Papers", les députés Nouvelle gauche (PS) ont demandé mardi au gouvernement de "rendre...
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A la suite des révélations des "Paradise Papers", les députés Nouvelle gauche (PS) ont demandé mardi au gouvernement de "rendre public" le nombre de postes qui seront supprimés dans l'administration, au sein des équipes chargées de la lutte contre l'évasion fiscale, selon le budget 2018.

"La lutte contre l'évasion ne peut pas être que sur du symbolique. Si on veut lutter contre la fraude fiscale, et que dans le même temps on supprime des moyens au Trésor Public, en l'occurrence 1.650 postes d'agents, il y a une déclaration d'intention, mais pas les moyens de la volonté politique exprimée", a déclaré l'une des porte-parole du groupe, Ericka Bareigts, lors d'une conférence de presse.

"Nous demandons au gouvernement de rendre public le nombre de postes qui seront supprimés parmi les équipes chargées de la lutte contre la fraude fiscale, de faire la lumière sur les effectifs qui seront mobilisés, et mobilisables", a-t-elle ajouté.

"Il faut que le gouvernement donne à son administration fiscale les moyens de travailler", a-t-elle plaidé, "sinon les lois pourront être votées mais la mise en oeuvre ne pourra pas être faite".

"Nous sommes choqués (par les révélations des "Paradise Papers") mais notre groupe et les gouvernements que nous avons soutenu peuvent se targuer d'avoir pris leur part dans cette guerre" contre l'évasion fiscale. "Nous avons notamment obtenu l'échange automatique d'informations bancaires avec la grande majorité des pays européens, notamment la Suisse et le Liechtenstein, (...) ou le reporting pays par pays" qui oblige les grandes entreprises à dévoiler le détail de leurs activités dans chaque pays où elles opèrent, a précisé Mme Bareigts.

"Nous avons donné un statut au lanceurs d'alerte (...) et nous avons fait de la lutte contre les tricheurs un axe majeur de notre politique avec la création du parquet financier. En outre, la lutte contre les fraudeurs a rapporté 30 milliards" d'euros au fisc en régularisations, "mais la bataille n'est pas finie la guerre n'est pas terminée", a-t-elle conclu.

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