Politique
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
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Par Public Sénat
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À quelques heures du bureau politique des Républicains, difficile de savoir quel sort va être réservé aux ministres, Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Bruno Le Maire et aux deux députés « constructifs » Franck Riester et Thierry Solère (Voir notre article). Une seule certitude pour le moment, si Thierry Solère est exclu du parti, il déposera un recours devant la commission des recours du parti où siègent notamment…. Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu. « Je pense qu'il n'y a aucune raison d'abord qu'on soit exclus, et si on devait l'être ça serait illégal et donc on déposerait un recours devant la commission de recours où il y a Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Gilles Boyer, vous voyez ce sera intéressant » a ironisé le député des Hauts-de-Seine ce mardi.
Invité sur Europe 1 ce matin, le président de la Haute assemblée Gérard Larcher a fixé une ligne rouge qu’il ne souhaite pas voir franchie. « Parler d'exclusion, ce n’est vraiment pas mon ADN à moi. Je suis quelqu'un qui souhaite le rassemblement. Et d'ailleurs j'ai dit au secrétaire général des Républicains (Bernard Accoyer) que je m'opposerai à cette démarche d'exclusion. Sur quelle base nous la ferions ? Il faut d'abord que nous réfléchissions ensemble. Est-ce qu'on a envie de continuer ensemble ? Et en même temps, la richesse d'une formation politique comme la nôtre, c'est la diversité, c'est la pluralité, et c'est le respect des opinions. C'est en tout cas ma ligne à moi, Gérard Larcher ».
Le Secrétaire général du parti, Bernard Accoyer, a lui tenu à clarifier l’enjeu du bureau politique de ce soir. « On a dit qu'ils étaient déjà exclus, c'est faux. Nous avons ouvert une procédure qui est une procédure de sanction. (...) Après, nous allons débattre ce soir des décisions qui sont à prendre ».
On comprend ici que pour trancher sur le sort d'un constructif, tout est question de degré. Et déjà un début de réponse de la part du secrétaire général de LR, Bernard Accoyer laisse, en effet, la porte entrouverte à un possible retour dans la famille de certains, mais « pas pour ceux qui étaient à la manœuvre ».
Au groupe LR du Sénat, c’est peu dire que la question embarrasse. Mais c’est essentiellement l’apaisement qui a été prôné ce matin. « J’ai toujours considéré que quand on voulait rassembler ce n’était pas la peine d’exclure » a réagi le sénateur François-Noël Buffet, soutien de François Fillon lors de la primaire. Un autre proche de l’ancien Premier ministre, Éric Doligé, est un peu plus sévère et estime que les parlementaires concernés « se sont mis d’office en dehors du mouvement » et « que la logique voudrait qu’ils se retirent d’eux-mêmes ». « Alors est ce qu’il y a besoin d’une exclusion peut-être pas, ce qu’il faut c’est qu’ils ne participent plus à aucune instance » a-t-il estimé. (voir la vidéo).
La sénatrice des Alpes-Maritimes, Dominique Estrosi Sassone, s’oppose également à l’exclusion. « Ça voudrait dire que notre famille politique se réduit (…) « aujourd’hui je pense que notre famille est bien malade et qu’elle n’a pas besoin de ce genre de comportement. Il y a lieu aujourd’hui (…) de ne pas en faire une affaire de personnes mais avant tout de savoir ce qui s’est passé à la présidentielle et aux législatives (…) Ce bilan est indispensable pour repartir. Et à partir de là s’engager sur une ligne politique c’est primordial bien plus que les personnes ». Ce soir, le bureau politique a fixé au 10 et 17 décembre prochain l'élection du futur président des Républicains. Les candidatures devront être déposées avant le 11 octobre auprès de la Haute Autorité qui avait été chargée d'organiser la primaire.
Questions au Gouvernement du 7 mai