Alors que la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, peine encore à produire ses effets, le gouvernement a annoncé la présentation d’un nouveau plan pour lutter contre la prostitution, à l’aube d’une augmentation inquiétante des chiffres chez les mineurs. Selon les associations, ils seraient entre 7 000 et 10 000 à être aujourd’hui prostitués, un chiffre qui a doublé ces dernières années.
Extension de la PMA : le président des sénateurs centristes « n’exclut pas de voter pour cette avancée »
Par Public Sénat
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La révision des lois de bioéthique sera l’un des projets de loi majeurs à l’agenda du Parlement au premier semestre 2019. Le gouvernement y inclura l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. Actuellement réservée aux couples hétérosexuels infertiles, cette pratique pourrait être ouverte aux couples de femmes ou aux femmes seules, selon une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron.
Invité de l’émission Parlement Hebdo, le sénateur Hervé Marseille, à la tête du groupe Union centriste, explique qu’il n’y aura pas de consigne de vote sur cette question. « C’est un sujet éminemment intime. Ce ne sont pas des sujets que l’on vote par groupe, il y a une liberté totale dans notre groupe. Chacun se fera son idée en conscience », prévient-il.
À titre personnel, le sénateur des Hauts-de-Seine penche pour un vote positif. « Sur la PMA, suivant les débats et suivant l’encadrement, je n’exclus pas de voter cette avancée », annonce-t-il. « Je peux comprendre la situation d’un certain nombre de couples, la façon dont c’est vécu intimement par des hommes et des femmes qui veulent avoir des enfants. On peut faire progresser ce cadre mais il faut beaucoup d’encadrements et beaucoup de précautions », précise-t-il.
« Travailler les uns avec les autres, pour essayer de dégager des solutions les plus larges possible »
Sur le front de la gestation pour autrui (GPA), le centriste affiche cependant son opposition. « La loi doit essayer d’avancer en même temps que la science et la société », explique-t-il, mais elle « doit mettre des garde-fous pour ne pas aller vers la marchandisation du corps ».
De manière générale, le sénateur invite à la modération et surtout à l’émergence de compromis, après les débats agités sur le mariage pour tous :
« Ce ne sont pas des sujets qui doivent donner lieu à des positions binaires, avec ceux qui seraient absolument pour et avec ceux qui seraient absolument contre. Je crois qu’il faut travailler les uns avec les autres, pour essayer de dégager des solutions les plus larges possible qui rassemblent le plus ».