La députée LREM de Paris Elise Fajgeles a qualifié jeudi de "nauséabonds" les propos du président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, se posant, face à Emmanuel Macron, en représentant d'une "France enracinée".
"J’étais au salon de l’agriculture hier (...) J’ai discuté beaucoup avec les gens, avec les éleveurs de l’Aubrac qui ont vu Emmanuel Macron, avec des élus de l’Aveyron qui étaient ravis de la manière dont Emmanuel Macron est venu discuter et a entendu, écouté les agriculteurs et mis en valeur l’Aubrac", a-t-elle déclaré lors de l'émission "Questions d'info" LCP-Le Point-AFP.
Elle était interrogée sur les propos de M. Wauquiez pour qui Emmanuel Macron "n'a pas compris que l'agriculture est une part de la culture française" et qui s'est posé en représentant d'une "France enracinée".
"Cette histoire d’enracinement, je trouve ça un peu nauséabond, je ne sais pas de quoi il veut parler quand il parle de racines. Moi, mes grands-parents (...), ils étaient réfugiés, je suis juive polonaise, est-ce que je fais partie de ces personnes enracinées ?", s'est-elle interrogée.
Elise Fajgeles (à droite), lors du lancement de la campagne pour les législatives dans sa circonscription à Paris, en mai 2017
AFP/Archives
"Je voudrais bien qu’il précise: c’est quoi être enraciné ? Est-ce que c'est être éleveur de vaches ? Bien sûr, ça fait partie de l’histoire de la France (...) Les Nigériens qui peuvent arriver, qui fuient la guerre, les persécutions et qu’on va intégrer, c’est aussi ça les racines de la France. C'est participer à un récit national tous ensemble", a-t-elle plaidé.
Pendant la campagne présidentielle, "il y a eu des attaques qui pouvaient venir des Républicains sur Emmanuel Macron et ses +accointances+ avec la finance internationale... Ca a pu être le cas à un moment donné sur Dominique Strauss-Kahn aussi. Il y a des relents qui me dérangent", a ajouté Mme Fajgeles.
L'élue parisienne a par ailleurs déploré les attaques du leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui a évoqué cette semaine "la haine saine et juste des médias et de ceux qui les animent".
"Je n’aime pas tellement les rapprochements qu’il peut se faire entre Jean-Luc Mélenchon et une certaine droite sur une espèce de populisme (...) Jean-Luc Mélenchon, souvent, se laisse dépasser par ses colères personnelles, me semble-t-il", a-t-elle déclaré.
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
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Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
Réagissant à la publication d’un livre à charge sur le fonctionnement de la France insoumise, Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat, épingle le rôle joué par Jean-Luc Mélenchon. Il appelle la gauche à tirer les enseignements de cet ouvrage.