Faure: pas de « retrait » de la réforme du travail mais des « lignes rouges » pour le PS
Olivier Faure (PS), président du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée, ne prône pas un "retrait" du projet de réforme du droit du...

Faure: pas de « retrait » de la réforme du travail mais des « lignes rouges » pour le PS

Olivier Faure (PS), président du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée, ne prône pas un "retrait" du projet de réforme du droit du...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Olivier Faure (PS), président du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée, ne prône pas un "retrait" du projet de réforme du droit du travail mais rappelle les "lignes rouges" dont le franchissement "justifierait [l'] opposition totale" des socialistes.

Interrogé sur La France insoumise, qui a appelé à des manifestations contre la réforme du Code du travail lancée par le gouvernement, M. Faure, chef de file des députés socialistes, a assuré ne pas être "pour un retrait" du projet.

"Je considère que le code du travail doit évoluer et qu'il est plutôt sain de vouloir tenir compte d'un certain nombre d'évolutions. En même temps il y a un certain nombre de lignes rouges que nous ne voulons pas voir franchies", a-t-il expliqué sur franceinfo.

Le député de Seine-et-Marne a cité "le plafonnement des indemnités prudhommales pour licenciement abusif", "le périmètre qui permet d'apprécier les licenciements pour les entreprises multinationales" mais aussi "le compte pénibilité" sur lequel, a-t-il dit, "il y a beaucoup de renoncements opérés par le gouvernement".

Ces sujets "ont été effectivement imaginés par le même Emmanuel Macron pour la loi dite El Khomri mais avaient été repoussés par la majorité de l'époque, qui avait refusé d'emboîter le pas d'Emmanuel Macron", a rappelé M. Faure.

Sur le périmètre de référence pour les licenciements, "aujourd'hui on observe la situation de l'entreprise au niveau international pour les grands groupes. Demain, avec la loi qu'on imagine être celle d'Emmanuelle Macron, ce sera uniquement une caractérisation qui se fera sur le plan national. Ce qui permettra à un grand groupe qui a largement les moyens de payer les licenciements économiques de ne pas le faire, en s'appuyant uniquement sur des résultats nationaux qui au passage peuvent être totalement maquillés", a-t-il dénoncé.

"Voilà des lignes que je n'aimerais pas voir franchies, ce qui justifierait notre opposition totale", a-t-il conclu.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: End of the meeting with Macron and Presidents  of party and president of assembly group at Elysee Palace
6min

Politique

« Soutien sans participation » : LR se déchire sur la position à adopter face au gouvernement de Sébastien Lecornu

Après la reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon par Emmanuel Macron, Les Républicains se sont déchirés sur la nature du soutien à apporter au Premier ministre. Si le parti a finalement voté en faveur d’un soutien sans participation, la séquence a fait apparaître des divisions entre députés et sénateurs et entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau.

Le

ILLUSTRE ARTICLE ICI EUROPE
4min

Politique

Union européenne : quelle réponse face à la guerre hybride de Poutine ?

Sabotages, cyberattaques, désinformation, et désormais survols de drones : la guerre hybride que mène la Russie de Vladimir Poutine aux européens, mélange d'intimidation et de manipulation, a pris une nouvelle ampleur ces dernières semaines. Les survols sauvages de l’espace aérien d’une douzaine de pays de l’UE ont mis à l'épreuve l'unité des 27 et de l'OTAN. Face à cette menace de plus en plus concrète, les européens tentent d’orchestrer une réponse commune. Mais des questions demeurent : analyse et débat avec les eurodéputés Chloé Ridel (S&D, France) et Radan Kanev (PPE, Bulgarie) dans "Ici l'Europe".

Le