[SERIE] Le Parlement européen raconté par ses eurodéputés. Pour mieux comprendre le travail à Bruxelles et Strasbourg, la parole à ceux qui font vivre l’institution : les eurodéputés. Porte-parole de la liste PS/Place publique, Aurore Lalucq se réjouit d’avancées, comme « la taxation minimale des multinationales », lors du mandat qui se termine. Mais « quand on touche à certains intérêts » bancaires, cette proche de Raphaël Glucksmann constate que « vous êtes en frontal face au gouvernement français », qui freine.
Faure: pas de “retrait” de la réforme du travail mais des “lignes rouges” pour le PS
Par Public Sénat
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Olivier Faure (PS), président du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée, ne prône pas un "retrait" du projet de réforme du droit du travail mais rappelle les "lignes rouges" dont le franchissement "justifierait [l'] opposition totale" des socialistes.
Interrogé sur La France insoumise, qui a appelé à des manifestations contre la réforme du Code du travail lancée par le gouvernement, M. Faure, chef de file des députés socialistes, a assuré ne pas être "pour un retrait" du projet.
"Je considère que le code du travail doit évoluer et qu'il est plutôt sain de vouloir tenir compte d'un certain nombre d'évolutions. En même temps il y a un certain nombre de lignes rouges que nous ne voulons pas voir franchies", a-t-il expliqué sur franceinfo.
Le député de Seine-et-Marne a cité "le plafonnement des indemnités prudhommales pour licenciement abusif", "le périmètre qui permet d'apprécier les licenciements pour les entreprises multinationales" mais aussi "le compte pénibilité" sur lequel, a-t-il dit, "il y a beaucoup de renoncements opérés par le gouvernement".
Ces sujets "ont été effectivement imaginés par le même Emmanuel Macron pour la loi dite El Khomri mais avaient été repoussés par la majorité de l'époque, qui avait refusé d'emboîter le pas d'Emmanuel Macron", a rappelé M. Faure.
Sur le périmètre de référence pour les licenciements, "aujourd'hui on observe la situation de l'entreprise au niveau international pour les grands groupes. Demain, avec la loi qu'on imagine être celle d'Emmanuelle Macron, ce sera uniquement une caractérisation qui se fera sur le plan national. Ce qui permettra à un grand groupe qui a largement les moyens de payer les licenciements économiques de ne pas le faire, en s'appuyant uniquement sur des résultats nationaux qui au passage peuvent être totalement maquillés", a-t-il dénoncé.
"Voilà des lignes que je n'aimerais pas voir franchies, ce qui justifierait notre opposition totale", a-t-il conclu.