Faure (PS) raille le « jeu de bonneteau » fiscal du gouvernement

Faure (PS) raille le « jeu de bonneteau » fiscal du gouvernement

Olivier Faure (PS), président du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée, a critiqué lundi un "gouvernement d'improvisation",...
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Olivier Faure (PS), président du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée, a critiqué lundi un "gouvernement d'improvisation", dénonçant un "jeu de bonneteau" autour des mesures fiscales après l'annonce par Bercy que la réforme de la taxe d'habitation serait finalement enclenchée en 2018.

Une source proche du ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué lundi à l'AFP qu'Emmanuel Macron avait décidé de mettre en oeuvre cette réforme "dès 2018", alors que son Premier ministre Edouard Philippe avait évoqué une mise en oeuvre d'ici la fin du quinquennat.

"Nous avons eu la semaine dernière deux discours de politique générale. Le président de la République puis le Premier ministre se sont exprimés longuement l'un et l'autre, et en dépit de ces deux longues interventions, nous n'avons toujours aucune clarté sur les intentions du gouvernement", a réagi M. Faure sur BFMTV.

"Ce que je comprends de ce que dit (lundi) Bercy, c'est qu'en réalité, pour essayer de revenir sur la mauvaise perception qu'en ont eue les Français, ils souhaitent dès 2018 entamer un processus qui courra jusqu'en 2022. Donc en 2018 on aura bien la baisse de l'ISF. En revanche on aura progressivement des gens qui seront exonérés de taxe d'habitation sans d'ailleurs que quiconque sache comment ce sera compensé aux collectivités locales, qui devront elles-mêmes soit augmenter les impôts locaux pour maintenir des services publics de qualité, soit les dégrader, ce qui sera là aussi une perte pour chaque citoyen", a poursuivi le député de Seine-et-Marne.

"On est face à un gouvernement de communication mais aussi un gouvernement d'improvisation, qui a beaucoup de mal en réalité à faire face aux exigences qu'il a lui-même posées", a insisté Olivier Faure.

"Je vois simplement un jeu de bonneteau avec des tiroirs qu'on ouvre et qu'on ferme mais qui en réalité vont être un solde nul voire même négatif pour les retraités, les fonctionnaires, les indépendants qui ne seront pas, par exemple sur la CSG, compensés. En tout cas pour l'instant rien n'est indiqué". "Pour les retraités, je crois que le deuil peut être fait, puisque rien n'est annoncé en la matière. Et pour les autres, il y a des annonces très floues sur des compensations possibles pour les fonctionnaires et les indépendants, mais dont personne ne connaît le début du commencement", a-t-il dit.

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