Faure va porter plainte contre El Guerrab pour « faire cesser une campagne de calomnie »
Les avocats du cadre PS Boris Faure, agressé par M'jid El Guerrab, vont porter plainte pour faire cesser une "campagne de...

Faure va porter plainte contre El Guerrab pour « faire cesser une campagne de calomnie »

Les avocats du cadre PS Boris Faure, agressé par M'jid El Guerrab, vont porter plainte pour faire cesser une "campagne de...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Les avocats du cadre PS Boris Faure, agressé par M'jid El Guerrab, vont porter plainte pour faire cesser une "campagne de calomnie" menée par le député REM, sous la menace d'une exclusion du parti et appelé à "prendre ses responsabilités" par le Premier ministre.

"Depuis l'agression et alors même que Boris Faure était opéré, le crâne ouvert (...) nous avons été submergés par les mensonges" de M'jid El Guerrab, a déclaré lors d'une conférence de presse Patrick Klugman, l'avocat de la famille du premier secrétaire de la fédération PS des Français de l'étranger.

"Nous allons demain nous constituer partie civile dans l'enquête et immédiatement nous porterons plainte des chefs de diffamation publique et de dénonciation calomnieuse", a-t-il annoncé.

Au lendemain de la mise en examen du député REM pour "violences volontaires", les avocats de Boris Faure, Patrick Klugman et Ivan Terel, ont contesté la défense de M'jid El Guerrab qui nie être à l'origine de l'altercation.

Ce dernier accuse son rival de l'avoir agressé mercredi en lui attrapant le poignet et de l'avoir dans le passé harcelé et menacé de mort. "Une stratégie de mensonge", a balayé la défense de M. Faure.

Pour les avocats, "il n'y a pas eu d'altercation" mais une "agression avec une violence absolument inouïe" et "imprévisible". "Il m'a dit +j'ai cru qu'il allait me massacrer+", a rapporté l'épouse de M. Faure, Delphine Langlois.

La "discussion" s'est engagée mercredi "à la suite d'une rencontre fortuite (...) interrompue par un coup de casque et lorsque Boris Faure s'est retrouvé à terre, (...) un deuxième coup de casque lui a été asséné", a relaté Patrick Klugman.

Depuis plusieurs mois, les deux hommes nourrissaient un contentieux né du départ du PS de M. El Guerrab, M. Faure l'accusant d'avoir rallié le mouvement d'Emmanuel Macron par "opportunisme".

Selon ses avocats, Boris Faure avait abordé mercredi M. El Guerrab dans une volonté d'apaisement, notamment pour le "féliciter" de sa victoire aux Législatives dans la 9e circonscription des Français de l'étranger. Ils ont transmis à la presse des textos adressés à M'jid El Guerrab les 29 et 30 mai, lors de la campagne, et restés sans réponse, indiquant selon eux que Boris Faure voulait "enterrer la hache de guerre" .

Contacté par l'AFP, M. El Guerrab avait reconnu jeudi un geste violent, tout en affirmant avoir réagi à des "insultes racistes" et à une "agression physique".

Son avocat a ensuite rapporté un témoignage fait à un policier selon lequel M. Faure aurait traité El Guerrab de "sale Arabe de merde", mais que son client n'avait pas lui-même entendu ces propos. "Une invention", a fustigé Patrick Klugman.

M. El Guerrab est convoqué en début de semaine pour s'expliquer devant le parti La République en marche qu'il avait rejoint fin 2016. Il a indiqué vendredi qu'il se mettait en "congé du parti et du groupe parlementaire LREM" mais cette affaire pourrait lui coûter son exclusion du mouvement. Des voix se sont élevées de tous bords dimanche pour appeler le député à la démission.

Le Premier ministre Edouard Philippe a appelé le député à "tirer les conséquences de ses actes", espérant qu'il "prendra ses responsabilités". "Tout dans le débat politique peut être vif, mais rien ne justifie la violence physique, elle doit donc être condamnée, condamnée sévèrement", a-t-il ajouté.

"Je ne pense pas que l'exemplarité attendue d'un député permette à quelqu'un de casser la figure" à un autre, a commenté Thierry Solère, député Les Constructifs.

Partager cet article

Dans la même thématique

Faure va porter plainte contre El Guerrab pour « faire cesser une campagne de calomnie »
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le