Féminicides: “Il n’y a pas de solution miracle” selon Schiappa

Féminicides: “Il n’y a pas de solution miracle” selon Schiappa

Attaquée sur son manque de résultat contre les féminicides, Marlène Schiappa a estimé lundi qu'il n'y a "pas de solution miracle"...
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Attaquée sur son manque de résultat contre les féminicides, Marlène Schiappa a estimé lundi qu'il n'y a "pas de solution miracle" et a dénoncé "des dysfonctionnements de terrain qui ne correspondent pas à la politique du gouvernement".

"S'il y avait des solutions miracles qui permettaient d'arrêter les féminicides, on l'aurait fait, les gouvernements précédents l'auraient fait avant nous", a déclaré la secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes sur BFMTV.

"Il n'y a pas de solution miracle, ce n'est pas vrai", a-t-elle ajouté, balayant la controverse sur les moyens financiers: "Si on fait un chèque d'un milliard et que les féminicides s'arrêtent, on le fait immédiatement".

Après l'annonce, dimanche, d'un "Grenelle des violences conjugales" à partir du 3 septembre, Mme Schiappa a indiqué qu'elle recevrait mardi "toutes les associations" qui y participeront, avant une rencontre avec les préfets jeudi au ministère de l'Intérieur.

La secrétaire d’État souhaite à cette occasion "passer en revue" une série de "dysfonctionnements de terrain qui ne correspondent pas à la politique publique impulsée par le gouvernement".

"Ce n'est pas satisfaisant qu'une femme dépose plainte une, deux, cinq, douze fois et qu'il ne se passe rien", a-t-elle expliqué, déplorant en outre que des "téléphones grave danger" censés être remis aux femmes menacées ne soient "pas attribués parce qu'il n'y a pas de décision de justice".

En réponse à la polémique née d'une succession de meurtres conjugaux ces derniers jours, Mme Schiappa a affirmé que "c'est uniquement depuis la présidence d'Emmanuel Macron que c'est une grande cause et qu'on utilise ce terme de féminicide".

"C'est nous qui avons fait en sorte de mettre ce sujet à l'agenda", a-t-elle insisté.

En 2017, 130 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex (au sein de couples officiels ou non), contre 123 en 2016, selon les dernières données du ministère de l'Intérieur. Depuis le 1er janvier, le collectif "Féminicides par compagnons ou ex" en a recensé 75.

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