Fermeture des centrales à charbon : « On ne veut pas que des gens restent sur le carreau », assure de Rugy

Fermeture des centrales à charbon : « On ne veut pas que des gens restent sur le carreau », assure de Rugy

Invité de l’émission « Audition publique » sur Public Sénat et LCP, le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy s’est exprimé sur le projet de loi sur l’énergie et sur la fermeture des dernières centrales à charbon. Un rapport du réseau de transport de l’électricité (RTE) délimitera le parcours de sortie du charbon d’ici 2022, selon le ministre.
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Par Helena Berkaoui

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En reportant à quelques semaines, la présentation du projet de loi sur la programmation pluriannuelle de l’énergie, le gouvernement a suscité les inquiétudes de toute part. Invité de l’émission « Audition publique » sur Public Sénat et LCP, le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy est revenu sur ce report le justifiant par un simple souci de clarté. « La loi sera présentée en conseil des ministres et ensuite à l’Assemblée nationale et au Sénat avant l’été », précise-t-il dans la vidéo ci-dessous. Le ministre en a aussi profité pour railler les cassandres qui prédisent un plan gouvernemental au rabais. François de Rugy assure que la neutralité carbone en 2050 aura bien lieu, ce qui se traduira par une division des émissions de gaz à effet de serre de 6 à 8, selon lui.  

PJL Energie : la loi sera présentée « à l’Assemblée nationale et au Sénat avant l’été »
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Un autre sujet de préoccupation est sur la table : la fermeture des quatre dernières centrales à charbon initialement programmée pour 2022. Si un grand « oui » du ministre de la Transition écologique et solidaire répond à la question sur la fermeture de ces centrales, François de Rugy reste dans le flou sur le comment. Pour ce qui sera inscrit dans la loi, le ministre explique que le Conseil d’État a été saisi pour éclaircir « d’un point de vue juridique, dans les relations avec les entreprises, qu’est-ce qui était le plus sécurisé et c’est donc au vu de ce que nous dira le Conseil d’État que nous le mettrons dans la loi », explique-t-il.

Autre information délivrée par François de Rugy : « Dans quelques jours, RTE (le réseau de transport de l’électricité) qui est autonome, qui est notre expert en matière de sécurité d’approvisionnement des Français en électricité, publiera son rapport que je lui ai commandé pour justement savoir quel était le chemin possible d’ici 2022 pour fermer les centrales à charbon ».

À ses précautions s’ajoute celle de l’emploi menacé des salariés des dernières centrales à charbon. « Je dis aux salariés des sites qu’il y aura un accompagnement au sein des entreprises (…) On ne veut pas que des gens restent sur le carreau », assure François de Rugy. Reprenant la désormais fameuse formule du « et en même temps » François de Rugy dit « devoir conduire la sécurité écologique du secteur de la production d’électricité pour qu’il y ait le moins d’émissions de CO2 possible » tout en s’assurant que les Français ne se retrouvent pas dans le noir.      

   

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