Fermetures de centrales nucléaires: « A moyen terme, bien sûr », promet Philippe
Des fermetures de centrales nucléaires auront "bien sûr" lieu en France "à moyen terme", estime le Premier ministre Edouard...

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Des fermetures de centrales nucléaires auront "bien sûr" lieu en France "à moyen terme", estime le Premier ministre Edouard Philippe, tout en appelant, dans une interview aux Echos à paraître mercredi, à "la prudence" sur un dossier dont le calendrier est loin d'être fixé.

Après le coup de tonnerre déclenché lundi par les déclarations du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot qui a envisagé publiquement le chiffre de 17 fermetures de réacteurs sur les 58 que compte le pays, le Premier ministre a rappelé les grands objectifs et les contraintes du gouvernement en matière énergétique.

"Sur le fond, l'objectif de baisser la part du nucléaire dans la production d'électricité est un objectif formulé par le président pendant la campagne sur lequel il n'y a pas à discuter", souligne M. Philippe, qui fut directeur des affaires publiques du groupe nucléaire Areva de 2007 à 2010.

"L'idée n'est pas de rompre avec le nucléaire mais d'arriver à un mix énergétique plus équilibré", précise-t-il en soulignant que le gouvernement devra attendre l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire "fin 2018-début 2019" sur "toute une série de renouvellements d'autorisation" avant de se prononcer. "Nous devons aussi engager les discussions avec les acteurs de la filière, à commencer par EDF", ajoute-t-il.

"Si l'on veut respecter l'objectif de 50% de la part du nucléaire dans le mix électrique français, des centrales fermeront, mais je ne peux pas vous dire lesquelles", ajoute le Premier ministre. "Il faut être prudent: cette décision devra tenir compte non seulement d'éléments techniques sur les centrales, mais aussi du niveau attendu de la consommation énergétique ou du développement des autres modes d'électricité".

A titre d'exemple, l'ancien maire du Havre évoque "l'offshore éolien", qu'il dit regarder "avec beaucoup d'intérêt". "Mais rien de concret n'en est encore sorti", ajoute-t-il.

L'évocation de la fermeture de 17 réacteurs a provoqué la stupéfaction et la condamnation des syndicats de l'énergie, la CGT estimant que Nicolas Hulot prend "les Français pour des gogos". La CFE-CGC a parlé "d'hérésie" tandis que l'association Sortir du Nucléaire se félicitait d'une "annonce intéressante".

La loi sur la transition énergétique prévoit de réduire la part de l'atome dans la production d'électricité de 75% à 50% à l'horizon 2025.

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