Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.
Fermetures des écoles : « Il ne faut pas que ce soit un tabou », enjoint Marie Lebec
Par Pierre Maurer
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Tenir. C’est le mot d’ordre que s’était fixé ce vendredi la députée des Yvelines Marie Lebec, invitée de « Parlement Hebdo ». Maintenir les écoles ouvertes alors que l’heure est au renforcement des mesures sanitaires ? « On est en capacité de contrôler la situation. L’épidémie accélère dans les écoles comme elle accélère dans la société, il n’y a pas de raison qu’il y ait un décalage particulier. Mais on sait faire des protocoles, on sait isoler une classe, on sait fermer un établissement quand c’est nécessaire », rétorque-t-elle, défendant coûte que coûte les décisions du gouvernement.
Après avoir échangé « avec des enseignants » de sa circonscription, la première vice-présidente du groupe LREM à l’Assemblée nationale trouve que le choix de l’exécutif est frappé du bon sens et que le protocole mis en place est suffisant. « Il faut maintenir la cantine parce que ce n’est pas possible pour les parents de faire des allers-retours. Les enfants ont des places attitrées. Ils déjeunent toujours en face de la même personne », fait-elle valoir. « Ce qui est important quand vous avez un enfant qui est testé positif, c’est de pouvoir tracer les cas contacts. Il y a un gros effort qui est fait et les élèves respectent le port du masque », assure-t-elle.
La solution pour éviter une fermeture des établissements ? « La vaccination pour les enseignants va démarrer mi-avril, fin avril, on espère le plus rapidement possible. Et puis la vaccination combinée à un renforcement des mesures et les vacances de Pâques, je l’espère, vont amener une diminution de la circulation du virus dans les écoles », argue-t-elle.
Reste que la macroniste ne ferme pas la porte à une éventuelle fermeture dans les semaines à venir alors que le chef de l’Etat a affirmé jeudi soir que d’autres mesures seraient prises dans les jours ou semaines à venir. « Si jamais il devait y avoir une fermeture, il ne faut pas que ce soit un tabou et cela fait partie des discussions que l’exécutif peut avoir », concède-t-elle. Avant d’enjoindre immédiatement à l’effort collectif : « Il faut impérativement que l’on se batte ensemble pour garder les écoles ouvertes le plus longtemps possible ! »
« Il faut arrêter avec ce terme de pari »
Sans surprise, Marie Lebec a défendu vaille que vaille le choix d’Emmanuel Macron de ne pas confiner le pays plus tôt, dès janvier, alors que beaucoup de ses opposants le réclamaient. « On a maintenu pendant ces deux mois une vie presque normale », estime-t-elle.
Fatiguée des critiques de ses adversaires politiques, elle exhorte : « Il faut arrêter avec ce terme de pari. Ce sont des choix de politique publique. On ne parie pas avec la vie des gens ! » Elle poursuit : « On est en train de faire des choix et il faut qu’on décide sur la base des paramètres de santé que l’on nous présente. Il faut arrêter de croire qu’un confinement n’a pas de conséquences sociales, psychologiques, économiques etc. » Et de marteler : « Tout ça a un coût humain et économique. Chaque jour gagné est une victoire ! »