Ferrand: « On pourrait créer un délit d’incitation à la récupération politique »
Le patron des députés LREM, Richard Ferrand, a ironisé jeudi sur la proposition de Laurent Wauquiez (LR) de créer un "délit d...

Ferrand: « On pourrait créer un délit d’incitation à la récupération politique »

Le patron des députés LREM, Richard Ferrand, a ironisé jeudi sur la proposition de Laurent Wauquiez (LR) de créer un "délit d...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le patron des députés LREM, Richard Ferrand, a ironisé jeudi sur la proposition de Laurent Wauquiez (LR) de créer un "délit d’incitation à la haine de la République", estimant qu'il pourrait aussi "créer un délit d'incitation à la récupération politique".

"Ce n'est pas digne (...) Un peu de décence", a-t-il lancé à l'adresse du président des Républicains lors de l'émission "Questions d'info" LCP-Le Point-AFP.

Dénonçant la "naïveté" d'Emmanuel Macron dans la lutte contre le terrorisme islamiste après les attentats de l'Aude, M. Wauquiez avait notamment proposé de "créer un délit d’incitation à la haine de la République".

Le chef de file des députés La République en marche s'est dit "choqué" des propos de M. Wauquiez, reprochant à ce dernier de "recouvrir de boue politicienne l'honneur d'un homme (le colonel Arnaud Beltrame, NDLR) qui s'est sacrifié" et de "se mettre en valeur".

M. Ferrand a par ailleurs raillé l'appel de M. Wauquiez à renforcer les outils législatifs contre le terrorisme, dénonçant les dérives de l'"incontinence législative".

"S'il suffisait de faire une loi pour régler un problème, ça se saurait", s'est-il exclamé.

Un délit d’incitation à la haine de la République serait "extrêmement dur à qualifier", selon le député du Finistère, et ne garantirait pas "plus de sécurité" aux Français.

Il a évoqué la nécessité de mettre en place des "dispositifs concrets". "La réponse à tout cela ce n'est pas que la réponse policière, c'est aussi la réponse éducative et culturelle", a-t-il jugé.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

Ferrand: « On pourrait créer un délit d’incitation à la récupération politique »
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le