Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
« Fichage » de « gilets jaunes » à l’hôpital : le Sénat demande des explications au gouvernement
Par AFP
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Dans un courrier commun adressé à la ministre, les sénateurs LR Alain Milon et Philippe Bas lui demandent "de faire la lumière sur la réalité du recueil de données lors d'admissions hospitalières consécutives à des manifestations sur la voie publique dont l'exploitation est susceptible de porter atteinte à la liberté individuelle".
Ils demandent également à la ministre "d'indiquer les actions que le ministère et les organismes placés sous sa tutelle ont entreprises pour mettre fin à cette situation si elle était avérée".
L'utilisation du fichier SI-VIC, tenu dans les services d'urgence, pour les "gilets jaunes", révélée mi-avril par Le Canard Enchaîné, avait conduit l'un des manifestants concernés, blessé à Paris en février, à annoncer une plainte pour fichage "illicite".
L'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) avait rejeté ces accusations avant de reconnaître que le fichier nominatif SI-VIC avait parfois inclus "de manière inappropriée" des précisions de nature médicale - comme le fait que telle ou telle victime a été blessée par un tir de LBD ou un coup de matraque - une pratique qu'elle avait dit vouloir "corriger".
Interrogée début mai sur Europe 1 à propos de cette polémique, Mme Buzyn avait réfuté tout "fichage".
Pour MM. Milon et Bas, "l'absence d'explications claires et convaincantes, à ce jour (...) laisse prospérer l'idée que des manifestants pourraient, en tant que tels, être inscrits dans des fichiers par l'hôpital public à des fins contestables". "Cette éventualité contribue à nourrir la défiance à l'encontre des personnels hospitaliers ou des forces de l'ordre", estiment-ils.