François Fillon avertit les électeurs de droite que toute voix pour Marine Le Pen augmente à ses yeux "le risque d'une élection" d'Emmanuel Macron, dans un entretien au Figaro à paraître jeudi, où il se dit aussi convaincu d'être au second tour.
"S'ils votent Le Pen, ils auront Macron! Toute voix de la droite républicaine qui se porte sur le FN ou sur Nicolas Dupont-Aignan augmente le risque d'une élection de M. Macron", affirme le candidat de la droite à la présidentielle, interrogé sur son message aux électeurs de droite tentés par un vote en faveur de la candidate FN.
Dans cette longue interview qui paraît dans la version papier du quotidien à trois jours du scrutin, où il aborde aussi des questions d'économie ou de politique étrangère, l'ancien Premier ministre, interrogé sur son pronostic pour le premier tour, affirme: "je serai au second tour". Il ajoute ne pas savoir à qui il serait opposé et affirme ne pas avoir de préférence.
L'ancien Premier ministre et actuel député LR de Paris réaffirme également qu'il est "le seul candidat à pouvoir obtenir" une majorité "forte" lors des législatives de juin.
François Fillon à Paris, le 9 avril 2017
AFP
Il préconise une "ouverture du gouvernement à des personnalités extérieures", mais pas "une ouverture partisane" comme en 2007 sous Nicolas Sarkozy, "qui ne fonctionne pas" et serait "un cadeau formidable au Front national".
Sur la question du terrorisme, le candidat de la droite confirme avoir été prévenu la semaine dernière par le ministre de l'Intérieur qu'il avait été désigné "comme une cible", jugeant "pas impossible que le candidat qui a le projet le plus radical contre le terrorisme islamique soit visé".
Il s'en prend sur ce terrain à Emmanuel Macron, jugé "flou", "comme sur tout le reste" affirmant qu'"on ne sent chez lui aucune détermination à lutter efficacement contre ce danger, qu'il n'a même pas diagnostiqué".
Seule allusion aux affaires qui ont émaillé sa campagne et lui ont valu une mise en examen notamment pour détournement de fonds publics, M. Fillon, invité à dire pourquoi il n'a pas révélé les preuves des interventions du pouvoir dans les affaires le visant qu'il a dit posséder, répond: "c'est à la justice de mener son enquête".
Interrogé sur l'annulation du déplacement mercredi à l'Ecole 42, remplacé par une visite chez Deezer notamment avec Alain Juppé, il assure aussi qu'il ne fuit pas les oppositions, qu'il "affronte tous les matins depuis près de trois mois avec une violence inouïe".
Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.
Dans une lettre adressée aux maires de France, le premier ministre répète qu’« un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le Parlement pour définir précisément la compétence de chacun ».
A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.