François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle, s'est déclaré lundi à Nice "convaincu d'être au second tour", promettant lors d'un meeting "la sécurité partout et pour tous", en décochant de nombreuses flèches à ses principaux adversaires.
"Je veux remettre de l’ordre", a affirmé l'ex-Premier ministre lors de sa réunion publique. "Ma politique est simple: la sécurité doit être partout et pour tous" car "protéger les Français, tous les Français, c’est mon projet et le seul qui soit crédible".
En visitant quelques heures plus tôt le chantier des travaux de la ligne numéro 2 du tramway niçois, M. Fillon avait affirmé être "absolument convaincu d’être au second tour, parce qu’il y a une volonté d’alternance très forte dans notre pays".
Le candidat du parti Les Républicains à la présidentielle François Fillon (c), lors d'un déplacement de campagne à Nice, le 17 avril 2017
AFP
Le candidat, accompagné par Christian Estrosi, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et de plusieurs parlementaires (Eric Ciotti, Bruno Retailleau, Luc Chatel), avait balayé les sondages car il "se trompent toujours".
Deux sondages donnent M. Fillon, mis en examen pour détournement de fonds notamment, éliminé au soir du premier tour, derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron, mais l'un (Elabe) le donne en baisse à 19,5%, l'autre (OpinionWay-Orpi, pour LesEchos et Radio classique), en hausse à 21%.
Lors de son meeting, devant environ 5.000 personnes selon les organisateurs, il a promis de donner aux forces de l'ordre "les moyens dont elles ont impérativement besoin pour faire leur métier", et de "renforcer les moyens de la justice et de la pénitentiaire pour assurer une réelle application des peines".
"Quand la justice est virtuelle, c’est la démocratie qu’on affaiblit", a-t-il insisté, réaffirmant son souhait d'abaisser la majorité pénale à 16 ans.
- "La France open space de Macron", "La France bolivarienne de Mélenchon" -
"Quand j’entends M. Mélenchon proposer de démanteler les BAC (Brigades anti-criminalité), je lui demande: qui défendra ceux qui habitent des quartiers qu’on appelle pudiquement +sensibles+ ? Qui défendra l’ordre public ? Les parrains ? Les grands frères ? Les hommes de main des cités ? La vérité, c’est que tous les candidats à cette élection sont résignés à ce qu’il y ait, en France, des territoires perdus pour la République. Pas moi", a-t-il martelé.
Il a également critiqué le Front National qui "prétend en faire son affaire, mais son projet économique est si catastrophique qu’en six mois notre pays serait en faillite".
Et il a raillé "la France open space de M. Macron et la France bolivarienne jumelée avec Cuba de M. Mélenchon".
Selon lui, ses concurrents, "de M. Macron à M. Hamon, tous craignent de dire qu’ils sont attachés à la culture française de peur que cela passe pour du racisme. Je réfute cette idéologie du déni de soi. L’affirmation du sentiment national n’a rien à voir avec la xénophobie !"
Avant lui, M. Estrosi, qui avait réservé, le 2 avril, "un accueil républicain" à M. Macron, à la demande de ce dernier, s'était fait siffler mais aussi applaudir en évoquant la nécessité de "se rassembler".
Alors qu'un voix dissonante dans la salle s'est élevée pendant son discours pour crier "Rends l'argent", M. Fillon a interrompu quelques instants son discours pour lancer "c'est drôle, il suffit qu'il y ait une personne qui émette un jugement critique pour que l'ensemble des médias sorte de la salle et le suive. Une!".
Hormis un ou deux cameramen et quelques photographes partis voir ce qui se passait au fond de la salle, la grande majorité des journalistes étaient restés à leur place.
Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).
ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.
Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.
A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.
Le
Le direct
Terrorisme : 10 ans après le 13 novembre, où en est la menace ?
Terrorisme : 10 ans après le 13 novembre, où en est la menace ?