Fillon: des accusations faites « pour casser la droite »

Fillon: des accusations faites « pour casser la droite »

François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a dit jeudi devant militants qu'il "comprenait" que les accusations d...
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François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a dit jeudi devant militants qu'il "comprenait" que les accusations d'emplois fictifs visant son épouse sèment le "trouble" mais il a affirmé que ces attaques étaient destinées à "casser la droite" et à lui "voler son vote".

Devant un petit millier de personnes rassemblées au Parc des Expositions de Charleville-Mézières (Ardennes), François Fillon a consacré les premières minutes de son discours au "Penelopegate" qui secoue la droite depuis dix jours et fragilise sa candidature.

"Je comprends que ces accusations troublent certains d’entre vous, en raison de leur martèlement, en raison de la répétition présentée habilement comme une accumulation de preuves, en raison des sommes avancées aussi", a-t-il lancé.

"Mais des mensonges, fussent-ils répétés cent fois, ne parviendront jamais à constituer une demi-vérité", a-t-il ajouté, s'estimant victime d'attaques qui sont "du jamais vu sous la cinquième et même la quatrième République, cette dernière pourtant riche en barbouzeries politiques de toutes sortes".

Il a défendu sa femme, "première de ses collaboratrices".

"Ce n’est pas la justice que l’on cherche, mais à me casser. Et au-delà de ma seule personne, à casser la droite, à lui voler son vote", a-t-il lancé après une journée dans les Ardennes passée à éviter de répondre aux questions qui fâchent, tout en se disant "combatif".

"Je réponds aux enquêteurs" et "leur confie toutes les informations nécessaires à la vérité", a-t-il dit, espérant une nouvelle fois que "la justice tranche rapidement cette affaire".

"+Ardennes tiens ferme+ c'est la devise d'un régiment que j'ai aidé à maintenir à Charleville, et bien ce sera la mienne!", a-t-il lancé, car "je mène un combat pour redresser la France, pas pour le goût du pouvoir".

Puis l'ancien Premier ministre a parlé agriculture, maisons de santé, fin des 35 heures, justice, sécurité, déroulant son programme.

"2017 est pour la France le moment du dernier métro. Soit nous y montons, soit nous restons à quai pour longtemps", a-t-il lancé.

"C'est dans les moments difficiles que les amis doivent se réunir", a dit Philippe Richert, le président LR de la région Grand Est, dans une plaidoirie pour défendre le candidat victime d'"acharnement", en comparant le "Penelopegate" à l'affaire des courriels qui avait plombé Hillary Clinton pendant la campagne présidentielle américaine.

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