François Fillon, empêtré dans l'affaire des emplois présumés fictifs dans sa famille, a appelé samedi ses partisans à ne pas abdiquer, alors que...
Fillon exhorte ses troupes à ne pas abdiquer, au moment où LR le pousse vers la sortie
François Fillon, empêtré dans l'affaire des emplois présumés fictifs dans sa famille, a appelé samedi ses partisans à ne pas abdiquer, alors que...
Par Nadège PULJAK
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
François Fillon, empêtré dans l'affaire des emplois présumés fictifs dans sa famille, a appelé samedi ses partisans à ne pas abdiquer, alors que son parti, Les Républicains, semblait se préparer à le pousser vers la sortie au lendemain du rassemblement du Trocadéro.
Confronté à deux tempêtes, judiciaire et politique, l'ancien Premier ministre a décrit l'actuelle campagne présidentielle comme "un étrange combat" devant environ 1.500 personnes, principalement des soutiens de la société civile.
"On veut vous intimider. On s’attaque à moi. A travers moi, ce qu’on cherche à abattre, c'est le redressement national", mais "n'abdiquez pas, ne renoncez jamais!", les a-t-il exhortés dans une salle pas remplie des Docks d'Aubervilliers.
François Fillon en meeting à Aubervilliers, le 4 mars 2017
AFP
Au milieu de son discours, son parti a annoncé la convocation lundi, 24 heures en avance, du comité politique par Bernard Accoyer, secrétaire général du parti, et Gérard Larcher, président du comité. Ces deux très proches de François Fillon ne souhaiteraient plus soutenir sa candidature, selon des sources LR. En début de soirée on apprenait de source proche du dossier que le domicile de la famille Fillon dans la Sarthe avait été perquisitionné vendredi.
La décision de réunir le comité politique a été prise par MM. Accoyer et Larcher "compte tenu de l'évolution de la situation politique à sept semaines du premier tour de l'élection présidentielle", formule figurant dans la convocation.
François Fillon en meeting à Aubervilliers, le 4 mars 2017
AFP
Elle pourrait se transformer en une déclaration de guerre au candidat, qui semble ne pas vouloir rendre les armes malgré défections en masse et pressions. Cinq députés européens, dont les ex-ministres Alain Lamassoure, Tokia Saïfi et Renaud Muselier, ont à leur tour retiré leur soutien samedi, après la défection, plus spectaculaire, vendredi de son directeur de campagne Patrick Stefanini.
Quasiment tous les partants attendent d'Alain Juppé qu'il vienne sauver son camp d'une défaite probable à la présidentielle, au vu des sondages.
Mais François Fillon tient bon, persuadé d'être, comme il l'a répété à Aubervilliers, celui qui saura "casser la baraque pour la reconstruire" grâce à son programme "radical" de "redressement national".
Samedi, il a encore lancé un appel à la "résistance": "La France a besoin de vous pour se réformer. Elle a besoin de vous pour heurter les Bastille et les citadelles derrière lesquelles s'abritent les conservatismes, les corporatismes".
- "Jusqu'à preuve du contraire" -
François Fillon lors d'un meeting à Aubervilliers, le 4 mars 2017
AFP
Un quart d'heure après la publication du communiqué de LR, l'entourage du candidat faisait savoir que "François Fillon est plus que tout soucieux de la victoire de son camp et de son projet. Tant qu'il estimera qu'il est le meilleur pour assurer cette double victoire, il tiendra bon. Jusqu'à preuve du contraire, c'est le cas aujourd'hui".
La réunion d'Aubervilliers était la première étape d'un week-end à l'allure de crash-test.
La seconde étape doit se dérouler dimanche, place du Trocadéro à Paris, où il a appelé ses partisans à se rassembler, "avec une force calme". De ce rendez-vous clef, M. Fillon semble attendre son salut, jouant en quelque sorte le peuple contre les élus.
"Ne vous laissez pas faire (...) Je vous demande de résister", avait-il lancé vendredi soir dans une vidéo sur Twitter.
François Fillon en meeting à Aubervilliers, le 4 mars 2017
AFP
Le rassemblement dominical est critiqué au sein de la droite. Il apparaît comme un "défi aux institutions de notre pays", selon le président de la région Paca, le sarkozyste Christian Estrosi. "En République, on ne fait pas siffler la justice", a tweeté samedi Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France, qui a signifié qu'il n'irait pas au Trocadéro.
La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, lui a demandé d'annuler un rassemblement n'ayant "d'autre but que de manifester (une) opposition aux magistrats, aux services de police et aux journalistes".
Le camp Fillon, qui compte réunir "40 à 45.000 personnes", dément une telle intention. Pierre Danon, président du Conseil national de la société civile pour la campagne, a aussi assuré que tout est fait pour éviter des "dérapages": service d'ordre de 200 personnes, "en harmonie avec la préfecture", aucune banderole, sacs à dos et à main interdits.
Dimanche soir, François Fillon devrait s'exprimer lors d'un journal télévisé. Jusqu'alors, un meeting est programmé mardi.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Le
Le direct
Capitalisme américain : le paradis des millionnaires (1870-1920)
Capitalisme américain : le paradis des millionnaires (1870-1920)