François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a jugé lundi soir Emmanuel Macron "très surestimé" dans les sondages, et Marine Le Pen "terriblement dangereuse", lors d'une conférence organisée par les Amis du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).
"Compte tenu du désordre dans cette campagne, les choses se cristalliseront dans les derniers jours, dans la dernière semaine quasiment (...) au moment où les Français ont le sentiment qu'ils ont une responsabilité en mettant un bulletin dans l'urne", a estimé cet ancien Premier ministre.
Au contraire, il n'y a "pas de responsabilité quand on répond à un sondeur", "les sondages ne peuvent pas refléter, dans une société aussi liquide que celle que nous connaissons, le moment de la décision. C'est pour ça que j'ai un vrai doute sur ces sondages", a insisté ce député LR.
Ce candidat, qui apparaît désormais relégué à la troisième place au premier tour derrière la présidente du FN et l'ancien ministre de l'Economie, a aussi exprimé "un vrai doute sur la façon dont ils sont conçus, sur les méthodes de redressement, sur les échantillons". "Les dispositions qui font appel au traitement des big data donnent des résultats assez différents des sondages" et "se sont vérifiés à plusieurs reprises", selon lui.
Dans une allusion aux affaires, M. Fillon a aussi considéré qu'"aujourd'hui, compte tenu de tout ce qui me tombe dessus tous les jours, ce n'est pas anormal que, dans un sondage, je fasse moins que M. Macron face à Mme Le Pen, M. Macron est aujourd'hui comme une sorte de candidat qui flotte sur les nuages".
"On a connu ça d'ailleurs pendant la primaire. On avait aussi un candidat qui, tout au long de la primaire, se baladait très très haut dans les sondages, et puis au moment de l'élection, ça s'est passé de façon différente", a-t-il glissé, dans une allusion à Alain Juppé, qu'il n'a pas nommé.
François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle le 13 mars 2017 à Paris
AFP
Avec M. Macron, a jugé le candidat de la droite, "c'est un peu la même chose". "Quand vous vous positionnez au centre, en essayant d'avoir le projet le plus rassembleur possible mais en même temps le projet le moins radical, le moins puissant, vous rassemblez beaucoup de suffrages dans les sondages mais au moment de choisir, on retrouve un clivage entre la droite et la gauche, entre ceux qui veulent que ça change vraiment" et les autres.
"C'est la raison pour laquelle je pense que M. Macron est très surestimé", a-t-il insisté.
Quant à Mme Le Pen, avec son "programme délirant", "elle est terriblement dangereuse", a-t-il dit.
Le chef de l’Etat a annoncé que les téléphones portables allaient « sans doute » être interdits dès la rentrée prochaine dans les lycées. C’est « faisable », soutient le sénateur Renaissance Martin Lévrier. « Il est incorrigible. C’est une annonce par jour pour exister », raille le sénateur LR Max Brisson, opposé à l’interdiction au lycée. « Une annonce un peu surréaliste » qui élude les vrais problèmes, dénonce la sénatrice PS Colombe Brossel.
Suite aux récentes révélations mettant en cause les forces de l’ordre dans des affaires de violences au sein des personnes dépositaires de l’autorité publique, la gauche du Sénat demande à la commission des lois de se doter des prérogatives d’une commission d’enquête visant à examiner les conditions dans lesquelles l’IGPN et l’IGGN exercent leurs prérogatives.
Mercredi, députés et sénateurs ne sont pas parvenus à trouver une un accord en commission mixte paritaire sur le projet de loi de la Sécurité sociale. Le texte repart donc pour une nouvelle lecture en séance publique à partir de mardi, à l’Assemblée nationale. Les députés vont plancher sur le texte sorti du Sénat et conformément à la règle dite de l’entonnoir, leur droit d’amendement est limité. Ce qui va accélérer les débats mais sera-t-il suffisant pour arriver à un compromis ? Explications.
Afin d’accompagner Sébastien Lecornu vers son engagement d’un grand acte de décentralisation, Gérard Larcher avait fait parvenir le 31 octobre la contribution du Sénat. Le document que Public Sénat a pu consulter appelle à consacrer un principe de différentiation et d’autonomie fiscale des collectivités.